Du nouveau dans le contrôle de la germination des pommes de terre
Dans un contexte de pression sociétale sur les produits phytosanitaires, les producteurs sont à la recherche de solutions techniques.
La Journée nationale technique pomme de terre organisée par Arvalis s’est tenue le 30 janvier. Les travaux étaient marqués par le contexte actuel de la pression sociétale pour une sortie des pesticides chimiques. Lutte contre le mildiou, fertilisation azotée, désherbage, techniques alternatives au défanage… : dans tous les secteurs, la filière est à la recherche de solutions. Les premiers résultats commencent à arriver. Ainsi, dans la lutte contre le mildiou, la combinaison d’un outil d’aide à la décision (Mileos) avec la modulation de doses suivant le risque et la résistance variétale a permis des gains très significatifs (de - 50 % à - 93 %) de l’indice de fréquence de traitements.
Actualité réglementaire
La journée a également été l’occasion de présenter les nouvelles variétés de pommes de terre. En 2019, sept variétés sont proposées pour l’inscription au catalogue français : six en pommes de terre de consommation (dont une à chair ferme) et une pour la production féculière. L’inscription de ces variétés ne sera effective qu’après publication au Journal officiel. Depuis 2010, 87 variétés sont venues enrichir le catalogue français : huit pour les pommes de terre à fécule, et 79 pour les pommes de terre de consommation (dont 14 pour les chairs fermes).
Autre moment traditionnel de ce rendez-vous : le point sur l’actualité réglementaire. Entre la loi issue des Etats généraux de l’alimentation et le plan Ecophyto II +, elle est particulièrement riche et lourde de conséquences pour les producteurs en imposant de nouvelles contraintes qui se traduisent par de nouveaux coûts pour les producteurs. L’interdiction des remises, rabais, et ristournes sur les produits phytosanitaires est effective depuis le 1er janvier de cette année. Une ordonnance est en cours de préparation (une nouvelle version a été publiée le 29 janvier) sur la séparation du conseil et de la vente pour ces mêmes produits. L’ordonnance doit être publiée avant la fin avril, et la séparation devrait être effective au plus tard le 1er janvier 2021. La loi Egalim prévoit également la création d’un fonds d’indemnisation des victimes de ces produits. Il semble que, à ce jour, seuls les agriculteurs et leurs familles seraient concernés, mais pas les riverains. Le fonds serait financé par une taxe sur le chiffre d’affaires des firmes phyto. Quant au Plan Ecophyto II +, il confirme l’objectif de baisse des utilisations des produits phytos de 25 % en 2020 et de 50 % en 2025 (par rapport à 2008).