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FNPL : la revalorisation du prix du lait priorité des priorités

Une table ronde avec la filière et la distribution pourrait se tenir d’ici la fin du mois d’avril.

Thierry Roquefeuil, président de la Fnpl :  "Je le dis à nos entreprises de transformation et aux grandes enseignes de distribution : nous voulons, dès le prochain trimestre, une traduction concrète (des charges) sur le prix du lait !"
Thierry Roquefeuil, président de la Fnpl : "Je le dis à nos entreprises de transformation et aux grandes enseignes de distribution : nous voulons, dès le prochain trimestre, une traduction concrète (des charges) sur le prix du lait !"
© Photo actuagri

«Un signe sur les prix, c'est vital; l’enjeu de la PAC, c'est primordial» pour les éleveurs a résumé Thierry Roquefeuil, le président de la Fédération nationale laitière, à l’adresse du ministère de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, lors de l’assemblée générale qui s’est tenue à Nantes, les 20 et 21 mars. Malgré quelques déclarations de leaders de la distribution, Serge Papin notamment, les éleveurs attendent toujours une traduction concrète de ces intentions. En tout cas le ministre a accepté l’idée d’organiser une table ronde avec la filière et la distribution «afin d’examiner les modalités concrètes d’atteindre cet objectif». La date n’est pas encore arrêtée mais la réunion pourrait se tenir d’ici la fin du mois d’avril.

LME : quelques modifications
Dans la foulée, le ministre s’est engagé à apporter quelques modifications à la loi de modernisation de l’économie (LME) pour moraliser les relations avec la grande distribution. Ainsi il s’est prononcé sur la rédaction de clauses écrites obligatoires de façon à ce que les distributeurs ne reviennent pas, pour une raison ou pour une autre, sur les engagements qu’ils ont pris. Cette disposition devrait être inscrite dans la loi sur la consommation qui sera présenté au Parlement à la fin du premier semestre. La loi devrait également comporter un article qui autorise une modification des contrats en cas d’augmentation exceptionnelle des coûts de production, de façon à permettre aux éleveurs de répercuter la hausse de leurs charges. Et la loi de modernisation agricole qui va suivre à la fin de l’année devrait prévoir d’accorder des contrats plus longs pour les jeunes qui s’installent et plus de facilités pour les résilier.

Le ministre inquiet pour l'après quota
Sur la PAC, Thierry Roquefeuil a interpelé Stéphane Le Foll sur les incertitudes de la réforme et ses conséquences pour l’élevage. La convergence des aides ? Elle «peut avoir des effets bénéfiques comme des effets destructeurs (…). Globalement elle représente une perte nette pour les éleveurs laitiers. Un tiers d’entre eux perdraient 100 euros par hectare» observe le président de la FNPL. La surdotation des 50 premiers hectares ? «Cela n’apporte qu’une partie de la réponse» à la situation des producteurs de lait. Le verdissement ? «Il est inadmissible que les prairies permanentes ne soient pas considérées comme une culture» a-t-il ajouté. Avant d’appeler de ses vœux une aide couplée à la vache laitière, «la seule vraie réponse».
Le ministre en a convenu en indiquant qu’il se battait à Bruxelles pour obtenir davantage de couplage. Mais sur la convergence, il n’a pas caché la difficulté à en limiter la portée, en raison de l’opposition résolue de la Commission. Le ministre s’est également montré favorable à ce que les éleveurs puissent retourner leurs prairies sans laisser leur exploitation figée «pour l’éternité». Mais c’est sur l’après quota qu’il s’est montré le plus inquiet. Il redoute que la libéralisation pousse à la surproduction. Invoquant des débouchés à l’exportation, les Pays-Bas visent une augmentation de leur production de 20 % dans les années qui viennent, d’autres pays sont sur le même scénario. Ce qui provoquerait une crise sans précédent dans le cas où les débouchés vers les pays tiers se fermeraient.

44 millions d’euros
En attendant, le ministre s’est engagé à débloquer une enveloppe de 20 millions d’euros pour aider les producteurs de lait. En fait elle sera destinée aux nouveaux installés et aux récents investisseurs, davantage fragilisés par la hausse des coûts de production sur la base de leur quota laitier. Une somme identique sera accordée aux nouveaux installés et récents investisseurs de bovins allaitants et engraisseurs et 4 millions d’euros viendront abonder l’enveloppe annuelle de l’aide aux éleveurs de chèvre. Mais il faut reconnaître que cette annonce a reçu un accueil mitigé des producteurs de lait, l’urgence étant la revalorisation des prix du lait à la production.

12 avril : La Fnsea lance un appel à la mobilisation pour l’élevage

Xavier Beulin et Dominique Barrau en avaient fixé le principe, il y a quelques jours. La Fnsea appelle les agriculteurs à manifester massivement dans tous les départements pour la sauvegarde de l’élevage, le 12 avril. L’annonce en a été faite à l’ouverture du congrès de la Fnsea, le 26 mars, à Troyes. La mobilisation pour défendre la cause de l’élevage se poursuivra à Paris, au mois de juin. Le principe de cette action nationale a également été confirmé à Troyes, même si la date n’est pas définitivement arrêtée.

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