Gènes Diffusion devient OS indépendant
Le règlement zootechnique européen est en vigueur depuis novembre 2018. Gènes Diffusion en profite pour devenir organisme de sélection indépendant en Prim’Holstein et en Charolais.
La libre circulation des semences est un des objectifs du nouveau règlement zootechnique, «inspiré du modèle allemand», indique François Desmons, directeur général de Gènes Diffusion, ce 27 mai, lors de l’assemblée de section, à Flixecourt.
Concrètement, voici ce que cela signifie : auparavant, on comptait un seul organisme de sélection (OS) par race, qui choisissait les orientations de la race. Les entreprises de sélection avaient ensuite leurs propres schémas de sélection. Aujourd’hui, les entreprises de sélection peuvent demander un agrément pour devenir un organisme de sélection à part entière. Ainsi, on devrait prochainement se retrouver avec plusieurs OS par race.
Gènes Diffusion a choisi de devenir OS en Prim’Holstein et en Charolais dès juin 2019. Cela signifie davantage de missions aux OS : ils doivent désormais s’occuper de l’identification des animaux, du contrôle de performances, de l’indexation et de la publication des résultats des évaluations génétiques. «Nous allons pouvoir maîtriser les orientations de la race, être autonomes dans les programmes de sélection, et insuffler une dimension européenne à nos programmes», ajoute François Desmons. Pour cela, Gènes Diffusion a lié des partenariats techniques (chambres d’agriculture, France conseil élevage, Inra…) et scientifiques (GDScan ; groupe Seenergi…).
Pour tous les éleveurs Prim’Holstein
Gènes Diffusion a souhaité faire de l’OS Prim’Holstein un OS «pour tous les éleveurs, qu’ils soient producteurs ou sélectionneurs». Conséquences, pour ces éleveurs : «un double rattachement possible à un autre OS, une même méthode d’indexation, une même table de pilotage, une même formation des agents de pointage, un même ISU, et un mandat de représentation confié à Prim’Holstein France.»
Concernant l’offre de service, l’enregistrement des animaux se fera sur une appli (consultation des animaux de son cheptel et accès à la valorisation des données des animaux). Le pointage, lui, se fera à la vache, toutes les L1 avec restitution d’une synthèse troupeau, avec réexamen des femelles déjà pointées par l’OS et un réexamen sera possible au cours d’une même lactation de femelles déjà pointées. «De nouveaux index seront proposés, comme des indicateurs sur la santé du pied, la compatibilité des mamelles au robot de traite et l’acétonémie.»
Le rattachement à l’OS sera gratuit, ainsi que le conseil d’accouplement OptiGEN, l’édition d’un pedigree ou d’un certificat zootechnique pour le marché français. Le pointage d’animaux et le conseil génétique, en revanche, seront facturés à hauteur de 40 Ä de forfait visite, puis de 60 Ä HT de l’heure.
Des charolaises plus légères
L’OS Charolais +, lui, offre aux éleveurs l’accès des animaux à la race pure réglementaire permettant leur exportation, le calcul et la restitution des index, l’édition de certificats généalogiques charolais, l’accès au bilan génétique du troupeau, ou encore les qualifications des femelles. L’éleveur peut aussi souscrire à des options, comme l’appréciation morphologie post-sevrage, ou la participation au programme de sélection.
François Desmons précise : «Nous avons fixé nos orientations raciales. Nous cherchons une facilité de naissance, avec une bonne aptitude au vêlage, pour que les éleveurs trouvent un équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Nous ciblons également la croissance, qui a un impact sur le prix de revient de la viande, la finesse d’os et le rendement, qui contribuent à une meilleure valorisation des carcasses sur les marchés, de l’épaisseur, pour augmenter la part des morceaux nobles, le confort d’élevage pour une meilleure autonomie des animaux, de la naissance jusqu’à leur vente.»
Les tarifs : là encore, le rattachement à l’OS est gratuit. Mais un tarif horaire de 60 € HT de l’heure est mis en place et le pedigree export sera facturé 30 € HT.