Gérer les insectes de début de cycle
Les semis de pois et féverole de printemps vont débuter et l’activité des ravageurs de début de cycle également. L’observation régulière de ses parcelles reste la meilleure solution de prévention.
Le thrips (Thrips angusticeps), insecte à forme allongée, de petite taille (1 à 2 mm) et de couleur noire, peut nuire au pois. En le piquant, il lui injecte une salive toxique qui provoque la dégénérescence des plantes. Les pois fortement attaqués par cet insecte présentent un aspect chétif avec des feuilles gaufrées et de nombreuses ramifications.
Afin d’anticiper le risque, il est recommandé d’observer sa parcelle entre les stades levée et
2-3 feuilles, stades de sensibilité du pois de printemps. A noter que les précédents lin et céréales peuvent favoriser la présence de ce ravageur. Les conditions poussantes du pois limitent la nuisibilité du thrips.
Pour bien observer le thrips, utiliser la méthode du sac plastique : prélever une dizaine de plantes entières dans la parcelle au hasard, enlever la terre des racines, puis mettre les plantes dans le sac qui sera laissé quelques heures au soleil. Compter alors les insectes sur les parois du sac.
La protection de sa parcelle peut se justifier à partir du seuil de 1 thrips par plante avec un pyréthrinoïde homologué. Le thrips n’impacte pas la féverole.
Le sitone (Sitona lineatus)
Le sitone est un coléoptère de 3,5 à 5 mm de long, de couleur gris brun, avec des yeux proéminents, de la famille des charançons. Il s’attaque au pois et à la féverole par beau temps, lorsque la température dépasse les 12°C. Les adultes se nourrissent des feuilles, leurs morsures créant des encoches bien visibles.
La nuisibilité réelle du sitone est liée aux larves issues des pontes au pied de la plante. Ces larves s’attaquent au système racinaire et en particulier aux nodosités, perturbant la nutrition azotée de la plante.
Afin de prévenir tout impact de ce coléoptère, il est recommandé d’observer la présence d’encoches sur les feuilles des parcelles. Un traitement à base d’un pyréthrinoïde homologué à cet usage peut se justifier selon les observations d’encoches et les stades de la culture. Pois : si cinq à dix encoches sont observées sur les premières feuilles de la levée au stade 5-6 feuilles. Féverole : si présence d’encoches sur toutes les feuilles entre la levée et le stade 6 feuilles.
Passer ce stade, l’intervention n’est plus utile car les adultes ont déjà pondu. Les sitones arrivent en général après les thrips.
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