GrassMan : une appli pour la conduite de la prairie
Lors des Salons de rentrée, l’Institut de l’élevage, Jouffray-Drillaud et Mas-Seeds ont présenté l’application mobile GrassMan, qu’ils ont développée en commun.
«L’ambition de l’application mobile GrassMan est de simplifier et de rendre plus accessible la gestion de la prairie afin d’optimiser son exploitation du semis à la récolte. Co-construite par l’Idele avec les semenciers Jouffray-Drillaud et Mas-Seeds, l’application a été conçue comme une boîte à outils au service des éleveurs et de leurs techniciens. Elle propose aux utilisateurs un ensemble de six fonctionnalités complémentaires pouvant les accompagner tout au long d’une saison fourragère», explique Jérôme Pavie, responsable du service fourrages de l’Institut de l’élevage.
Chaque module est un outil d’aide à la décision (OAD) autonome et mobilisable séparément. GrassMan offre également la possibilité d’échanges collaboratifs entre utilisateurs, et apporte une réponse instantanée au «pré», lorsque la question se pose du choix des espèces et de la composition des semis, de l’ajustement de la fertilisation azotée, du diagnostic de la flore par l’identification des espèces prairiales, des propositions de stratégies de lutte contre les adventices, des préconisations sur les périodes de fauches et types de récoltes et, enfin, de l’évaluation de la qualité des foins récoltés. «Le conseil s’attache à une neutralité des contenus. Par exemple, pour le choix des espèces, il ne mentionne pas de noms de variétés. Il se limite aux grandes caractéristiques variétales (type tardif, tétraploïde…).»
Un bouquet de six modules
Les six modules d’aide à la conduite de la prairie de l’OAD GrassMan se nomment composer, fertiliser, identifier, lutter, faucher, qualifier. «Composer» : cette fonctionnalité est dédiée au choix des semences les mieux adaptées en fonction des critères pédoclimatiques, agronomiques, et des objectifs de la ration, qu’il s’agisse d’une seule espèce, d’associations ou de mélanges multi-espèces. L’application proposera également des doses de semis et des critères de choix des variétés.
«Fertiliser» : en prenant en compte les pratiques de l’exploitation, les restitutions au sol et les performances animales, cet outil donnera un conseil pour ajuster la fertilisation azotée.
«Identifier» : GrassMan propose aussi une reconnaissance de la flore et des adventices présentes (estimation du degré de salissement) au sein des prairies. Ce module est composé d’un herbier des cent cinq principales espèces prairiales avec leurs caractéristiques fourragères. Il hiérarchise la qualité des prairies, cible les parcelles dégradées, et est en lien avec le module suivant, «lutter». «Il précise pour chaque plante l’intérêt fourrager, sa contribution au rendement ou sa nuisibilité.»
«Lutter» : après avoir identifié les adventices, l’application donne quelques conseils pour y remédier de façon mécanique ou chimique. Les pratiques à mettre en œuvre pour éviter le salissement (faucher moins ras, modifier la fertilisation…) sont précisées dans le cas d’adventives indésirables.
«Faucher» : doté d’un service météo (prévisions à sept jours), l’outil répertorie les fenêtres météo propices pour une récolte en foin, enrubannage ou ensilage, en fonction des espèces dominantes.
«Qualifier» : enfin, à partir de critères sensoriels (odeur, aspect visuel, fibrosité…), GrassMan donne une indication de la qualité des fourrages récoltés en foin. Cela permettra d’identifier la qualité de chaque parcelle et de définir la catégorie d’animaux par lot récolté.
Une application hybride
GrassMan se veut aussi un moyen de communiquer entre éleveurs et conseillers. Il favorise notamment le partage des résultats et analyses, si l’utilisateur le souhaite. C’est une application hybride, multi-plateformes, compatible sur Android, iOS et Web, et qui permet une utilisation hors-connexion.
L’outil sera accessible pour un abonnement annuel de 49 e. Pour son lancement, un tarif préférentiel est accordé et valable jusqu’au 31 mars 2019.
www.grassman.fr