Oeufs
L214 s'attaque à l'élevage des poules au sol
Après l'élevage de poules en cages, c'est désormais au système « poules au sol » que l'association de défense des droits des animaux s'en prend, en le qualifiant de système « intensif ».
Après l'élevage de poules en cages, c'est désormais au système « poules au sol » que l'association de défense des droits des animaux s'en prend, en le qualifiant de système « intensif ».
Dans une pétition lancée le 22 avril, L214 « demande à la grande distribution de ne plus vendre d'œufs issus d’élevages "au sol" » (code 2), qu'elle considère comme « un mode d’élevage intensif ».
L'association abolitionniste a diffusé le même jour une vidéo tournée en 2020 et 2021 dans deux élevages situés dans les Côtes-d'Armor et en Vendée. L214 dresse un constat sévère : « poules entassées sur des structures métalliques à perte de vue, claustration totale sans accès extérieur, poules malades ou déplumées laissées sans soins, absence de litière, cannibalisme...»
« Le décalage est fort entre l’imagerie pastorale des emballages et la réalité », dénonce l'ONG. En 2020, les poules élevées au sol ont fourni 12% de la production française (5,8 millions de poules), selon le CNPO (interprofession). Ce mode d'élevage est en forte croissance depuis quelques années (+ 8,6% par an entre 2013 et 2019), remplaçant progressivement les cages.
Interrogé par l'AFP, le président du CNPO Philippe Juven rappelle que la filière travaille depuis 2016 sur des alternatives aux cages. « Rares sont les bâtiments "cages" qui, quand on les transforme, ont assez de terrain pour faire du plein air », justifie-t-il. Pour convertir l'ensemble de la production française en plein air, « il faudrait plus de 20 000 ha de parcours, ce ne serait pas possible ».