À la Claire Fontaine, on s’y va promener et s’y restaurer dès que possible
À Fontaine-le-Sec, la Claire Fontaine, restaurant, accueil événementiel, gîte et centre équestre fait partie de ces établissements qui vendent du rêve, mais qui vivent un cauchemar depuis plus d’un an, faute de Covid. Le gérants espèrent rouvrir rapidement.
À Fontaine-le-Sec, la Claire Fontaine, restaurant, accueil événementiel, gîte et centre équestre fait partie de ces établissements qui vendent du rêve, mais qui vivent un cauchemar depuis plus d’un an, faute de Covid. Le gérants espèrent rouvrir rapidement.
Un bon moment. Voilà ce que Sébastien et Marie Lejeune veulent offrir aux hôtes qu’ils accueillent à la Claire Fontaine. Le cuisinier de métier et la monitrice d’équitation se sont associés avec les parents de Marie en 2001. «Il s’agissait de l’exploitation agricole de mes beaux-parents, avec élevage de porcs, de vaches allaitantes, et des cultures céréalières. Il y a toujours eu des chevaux, car la famille est passionnée. Marie a développé le centre équestre et moi la partie réception et traiteur», raconte Sébastien.
Leur créneau : l’accueil, en grand. «On a toujours reçu beaucoup de groupes. Des centres de loisir et des écoles restent à la semaine et logent dans les gîtes. Nous organisons des mariages et des réceptions en tout genre le week-end». Le cadre est idyllique. Au milieu d’un paysage de bocage, le lieu respire la quiétude. Les salles de réception (salle aux chevaux, aux canards, aux terrasses, salle le manège) sont soigneusement aménagées dans les anciens bâtiments de la ferme et du centre équestre. Les cent-vingt chevaux sont au centre des attentions : élevage familial, pension, cours d’équitation, balades et activités de loisir. Dix salariés permanents font vivre le lieu, épaulés par des extras : «quarante-mille couverts par an, deux-cents licenciés au centre équestre, plus l’accueil des groupes, jusqu’à six-cents élèves reçus par an», résume Sébastien Lejeune. Enfin… Ceci était leur quotidien jusqu’en mars 2020.
Savoir rebondir
Le premier confinement a été brutal. Du jour au lendemain, le complexe si vivant est devenu désert. Mais Sébastien et Marie ont tout de suite su rebondir. «Comme tout le monde, nous avons fermé le 14 mars à minuit. Le 1er avril, j’ai réuni l’équipe, parce que je pressentais qu’on n’allait pas organiser de mariage de sitôt (un seul a été organisé la saison dernière et tous les événements sont annulés jusqu’au 15 juillet cette année, ndlr). L’idée de transformer une des salles de réception en restaurant traditionnel me trottait déjà dans la tête. C’était l’occasion de concrétiser le projet.» De gros travaux ont été nécessaires pour relooker la salle, d’une capacité de soixante couverts, et pour aménager une cuisine de restaurant. Mais le jeu en valait la chandelle. «Dix jours après la réouverture officielle des restaurants, le 12 juin 2020, nous ouvrions le restaurant, se félicite-t-il encore. On a tellement cartonné qu’on a compensé la perte des mariages.»
Le plaisir prolongé
Tout est fait pour prolonger le plaisir. «Les gens viennent se restaurer le midi et peuvent repartir en fin d’après-midi.» Musiciens le week-end, terrasse agréable le long de la carrière des chevaux, activité poney pour les enfants, accès aux animaux, terrain de pétanque pour les plus grands… Même un terrain de foot synthétique a été aménagé. «J’en avais marre de disputer les enfants qui jouaient au ballon sur le parking alors que moi-même je suis passionné de foot», rit Sébastien. Le cadre répond pile poil aux nouvelles attentes des clients. «Ici, ils sont au vert, au calme, dans un cadre bien sécurisé.»
Aujourd’hui encore, malgré la fermeture, le restaurant permet de «rester à flot», car les aides compensent à peine les charges fixes qui ne baissent pas. Même le centre équestre, privé de groupes, fonctionne à 50 % de sa capacité. La Claire Fontaine a mis en place la livraison de repas pour des entreprises et des centres de formation et propose des menus à emporter occasionnellement. «Nous avons vendu 120 repas pour la Saint-Valentin et 80 autres à Pâques.» Un menu spécial est aussi concocté pour le 1er mai. «Ça nous permet également, aux salariés comme à moi, de garder le pied à l’étrier. Après deux saisons de chômage partiel, la reprise est stressante.» Dès que les terrasses auront le droit de rouvrir, celle de la Claire Fontaine s’animera à nouveau. «On a hâte.»
Les produits locaux au centre de l’assiette
Pour lui, le milieu agricole est un allié. «Nous sommes en milieu très rural. Il y a toujours au moins un agriculteur dans la salle. Ce sont des clients avec lesquels on ne peut pas tricher.» La qualité est donc primordiale. Les assiettes servies au restaurant doivent être généreuses et composées de produits de qualité, le plus possible locaux. «Les frites sont, par exemple, faîtes avec des pommes de terre de Bouillancourt-en-Séry, les légumes proviennent régulièrement du Jardin d’Auz à Saint-Maulvis, la viande de bœuf est issue d’élevages du coin…» Travailler en circuit court s’avère cependant plus délicat pour les réceptions, du fait des volumes importants.