Tourisme
La nouvelle feuille de route des Hauts-de-France pour retenir les touristes
Le Comité régional de tourisme (CRT) et la Région Hauts-de-France ont dévoilé milieu de semaine au Château de Flixecourt (80) une nouvelle feuille de route pour attirer et fidéliser les touristes dans le nord de la France.
Le Comité régional de tourisme (CRT) et la Région Hauts-de-France ont dévoilé milieu de semaine au Château de Flixecourt (80) une nouvelle feuille de route pour attirer et fidéliser les touristes dans le nord de la France.
«Les Hauts-de-France ont le vent en poupe et ce n’est pas fini…» Mardi 4 octobre, au Château de Flixecourt, Xavier Bertrand était un président de région heureux que les Hauts-de-France soient regardés de près… par des touristes en quête d’un lieu d’accueil pour leurs vacances. Les chiffres de la fréquentation touristique pour 2022 parlent en effet d’eux-mêmes : rien qu’en juillet 2022, on a recensé 950 000 nuitées hôtelières ; le taux d’occupation des gîtes de France est elle aussi en hausse. Mis bout à bout, ces chiffres font de 2022 une année «record» par rapport à 2019 qui était déjà une année satisfaisante. Pour Daniel Fasquelle, le maire du Touquet (62), conseiller régional délégué au tourisme et président de Hauts-de-France Tourisme – le nouveau nom du Comité régional de tourisme –, «nous sommes une grande région touristique qui s’ignore encore… Le potentiel est là et se révèle un peu plus chaque année».
Dans les Hauts-de-France, «une générosité naturelle»
Pour tenter d’expliquer cette fréquentation hors normes, il y a sans doute un peu d’euphorie liée à la fin de la pandémie de Covid-19, mais pas seulement : «Nos équipements sont attractifs», a défendu Daniel Fasquelle. Et de citer dans une liste à la Prévert un certain nombre d’entre eux et leurs chiffres de fréquentation : + 14 % pour l’Abbaye de Valloires et ses jardins ; + 11 % pour le Familistère de Guise ; + 13 % pour le Parc Astérix rien qu’en août 2022.
Pour le président de Hauts-de-France Tourisme, l’autre explication est à chercher du côté des attentes des touristes : «Les touristes ont de nouvelles aspirations : le local plutôt que l’exotisme, les déplacements courts plutôt que l’avion, de grands espaces de nature…» L’atout des Hauts-de-France est aussi d’être une région située à un carrefour européen, ce qui lui donne l’opportunité d’accueillir des clientèles britannique, belge, allemande, néerlandaise. Son rapport à l’Histoire fait qu’elle accueille également des clientèles étrangères plus lointaines comme les Chinois, les Néo-Zélandais, les Australiens.
Enfin, dans beaucoup d’esprit, les Hauts-de-France sont synonymes de générosité : «On a un cœur dans notre logo et ce n’est pas pour rien», détaille Daniel Fasquelle, avant de dévoiler la nouvelle signature du Comité régional de tourisme : «Hauts-de-France Tourisme, la générosité naturelle». Désormais qualifié de «bras armé de la région pour le tourisme», dixit Xavier Bertrand, Hauts-de-France Tourisme doit désormais s’atteler via une feuille de route 2022-2024 à élaborer de nouveaux produits touristiques pour tenir compte de l’aspiration de la clientèle recherchée.
Bien chez soi
Si un certain nombre d’efforts portent sur la clientèle «étrangère», Daniel Fasquelle comme Xavier Bertrand veulent aussi rendre la région accessible à tous ses habitants : «Pour les six millions d’habitants de notre région, il y a plein de choses à faire. Des habitants de l’Aisne et de l’Oise ne connaissent pas forcément le Louvre-Lens, comme des habitants du Nord-Pas-de-Calais ne connaissent pas forcément Chantilly», a défendu M. Bertrand. Insolite, mais possible, «on peut aussi faire du paddle à Aire-sur-la-Lys. C’est étonnant, mais cela a bien marché cet été», renchérit Daniel Fasquelle.
Si les élus régionaux se sont montrés confiants pour les années à venir, des témoignages de plusieurs acteurs du tourisme sont venus rappeler que d’autres défis sont à relever : difficultés de recrutement de main d’œuvre et d’hébergement des salariés, besoin de formations spécifiques ou encore envolée des prix de l’énergie sont autant de sujets sur lesquels la Région a assuré s’intéresser pour trouver des solutions.