La paroisse de Rue renoue avec la célébration de Saint-Éloi
Patron des agriculteurs et de ceux qui travaillent les métaux, Saint-Éloi sera célébré le jeudi 1er décembre (18h) en l’église Saint-André de Vron.
La célébration sera orchestrée par le père Jean-François Jecker qui nous en dit plus sur ce moment de partage.
Patron des agriculteurs et de ceux qui travaillent les métaux, Saint-Éloi sera célébré le jeudi 1er décembre (18h) en l’église Saint-André de Vron.
La célébration sera orchestrée par le père Jean-François Jecker qui nous en dit plus sur ce moment de partage.
De mémoire d’habitants du canton de Rue, il y a bien quelques années qu’on ne fête plus la Saint-Éloi, patron de ceux qui travaillent les métaux et des agriculteurs, mais qu’à cela ne tienne, la messe en son honneur, qui sera célébrée le jeudi 1er décembre prochain, pourrait donner lieu à un nouveau départ. À l’origine de cette célébration, on retrouve le père Jean-François Jecker, curé de la paroisse de Saint-Esprit-en-Marquenterre (Rue), auparavant curé des paroisses d’Albert et de Bray-sur-Somme. L’idée d’organiser une messe de Saint-Éloi lui trotte dans la tête depuis qu’il est entré en fonction sur le littoral picard, en septembre 2021 : «Si l’on met Rue de côté, qui est une petite ville, dans le reste de la paroisse, ce ne sont que des communes rurales», estime l’abbé Jecker qui les cite une à une : Fort-Mahon, Quend, Saint-Quentin-en-Tourmont, Le Hamelet, Le Crotoy, Saint-Firmin-les-Crotoy, Favières à l’ouest, et Bernay-en-Ponthieu, Arry, Vercourt, Villers-sur-Authie, Régnière-Écluse, Vron et Nampont-Saint-Martin à l’est.
Après avoir célébré une messe pour les pêcheurs – Jean-François Jecker a, par exemple, participé à la Fête de la mer au Crotoy en procédé à la bénédiction de bateaux le 14 août dernier –, puis pour les chasseurs, proposer un temps de prière et de communion dédié aux agriculteurs et à leurs familles s’est imposé : «Il est important de tenir compte des particularités des paroisses et de ceux qui y vivent. Ici, la pêche, la chasse, l’agriculture sont des marqueurs forts. Il est normal et important que l’Église aille à la rencontre de tous ceux qui pratiquent ces activités, pour vivre quelque chose ensemble.»
Prières, recueillement et convivialité
Mais qu’est-ce qui différencie une messe de Saint-Éloi d’une célébration «classique» ? La réponse du prêtre est simple : «C’est une messe comme on a l’habitude d’en faire mais on va l’agrémenter d’une prière universelle avec un champ lexical agricole.» Dans l’esprit du père Jean-François, la messe de Saint-Éloi répond à plusieurs aspirations : «La première chose est de rendre grâce au Seigneur pour tout ce qu’il nous donne. C’est ensuite un temps de prière pour les agriculteurs et leurs familles, ainsi qu’un temps de recueillement.» Enfin, bien au fait des difficultés rencontrées par le monde agricole et des défis à relever, le père Jean-François veut profiter de la célébration du 1er décembre pour «apporter un message de réconfort». «Cette profession qui souffre doit savoir que nous sommes là et que le Seigneur ne les abandonne pas des périodes qui peuvent paraître difficiles. Le Seigneur est là, dans les campagnes comme ailleurs, dans les moments de joie comme dans les moments de peine.» Passé le temps de la prière et du recueillement, la célébration sera suivie d’un temps plus convivial : «C’est aussi l’intérêt de ce genre de rencontres. C’est là qu’on échange, qu’on prend des nouvelles.»
«On se prépare à vivre un beau moment»
Le choix de l’église Saint-André de Vron n’est, quant à lui, pas vraiment dû au hasard : «Déjà, note le curé de la paroisse de Rue, elle se situe en zone rurale…» Sa taille lui permet aussi d’accueillir un certain nombre de paroissiens et, enfin, peut-être faut-il chercher aussi du côté d’un passé pas si lointain. «Il y a quelques années en arrière, le 1er samedi de janvier, il y avait une fête de Saint-Éloi à Vron qui rassemblait jusqu’à 300 personnes», se souvient ainsi Annie Carlier, présidente des anciens exploitants agricoles du canton de Rue. «C’est un rendez-vous qui était très attendu…»
Chacun s’accorde à dire que la pandémie de Covid-19 a bouleversé les habitudes, y compris dans les occasions de se rencontrer. «Pendant deux ans, nous n’avons pas tenu de réunions, poursuit Mme Carlier. On reprend progressivement le rythme et l’on se rend bien compte que ceux qui y participent sont contents d’être là.» En ce qui concerne la célébration du 1er décembre prochain, chaque partie prenante s’attend à ce que le monde soit au rendez-vous et s’organise : «On ne doute pas que ce sera un beau moment», assure le père Jean-François Jecker.