La Région soutient le contrat de filière ovine Hauts-de-France
Les élus régionaux ont approuvé fin septembre un dispositif
d’aide à la mise en œuvre du contrat de filière ovine
Hauts-de-France en lien avec plusieurs organisations
professionnelles.
L’objectif du contrat de filière ovine Hauts-de-France est d’augmenter le nombre d’agneaux mis en marché de 10 % à l’horizon 2020. Pourra-t-il être atteint ? S’il est ambitieux et qu’il mobilise déjà un certain nombre d’acteurs de la filière ovine «bien présents sur l’ensemble du territoire», dixit le Conseil régional des Hauts-de-France, ce contrat vient de recevoir un coup de pouce significatif. Lors de la séance plénière du 25 septembre, la Région a en effet adopté une série de mesures financières destinées à accompagner sa mise en œuvre.
Piloté par la chambre régionale d’agriculture, avec le concours du GIE Lait viande Nord-Picardie, de l’Association ovine Nord-Picardie (AONP), et des Bergers du Nord-Est, ce contrat vise à enrayer la diminution du cheptel régional de brebis.
D’après la Région, celui-ci aurait en effet perdu 6 % de ses effectifs entre 2010 et 2014. Dans le même temps, le nombre d’éleveurs ovins aurait, quant à lui, diminué de 12 %. Du côté des professionnels de la filière, ces chiffres inquiètent d’autant que la production régionale ne suffit pas à l’approvisionnement de la consommation locale, en ne couvrant que 15 % des besoins.
Aide directe aux éleveurs et ingénierie
Le soutien du Conseil régional consiste à verser aux parties prenantes une aide financière, sous forme de différentes subventions. D’après la délibération adoptée le 25 septembre dernier, il s’agit d’abord d’une subvention (81 000 €) au GIE Lait viande Nord-Picardie pour permettre le versement d’une aide directe à l’amélioration génétique des cheptels ovins des Hauts-de-France, puis d’une seconde aide de 4 175 € pour sa participation au contrat de filière ovine Hauts-de-France.
L’aide directe versée aux éleveurs devra contribuer à améliorer la performance des ateliers ovins régionaux sur le plan de la productivité et de la qualité bouchère «grâce à l’achat de reproducteurs génétiquement performants et l’utilisation d’inséminations artificielles de qualité».
Au cours de la même séance, il a été attribué une enveloppe de 2 900 € à l’AONP, une enveloppe de 10 535 € au bénéfice de l’association Bergers du Nord-Est et une subvention de 12 800 € à la chambre régionale d’agriculture pour l’animation du contrat régional de filière ovine.