Hippisme
«La Route du poisson, c’est une semaine hors du commun»
Ce 17 septembre, quelques trois-cents chevaux de trait et les Hommes qui les conduisent se tireront la bourre lors de la mythique Route du poisson, qui relie Boulogne-sur-Mer à Paris. Parmi les douze équipes, Bienvenue les traits, composée de meneurs des Hauts-de-France, a toutes ses chances. Leur capitaine, Sébastien Vincent, ne louperait ça pour rien au monde.
Ce 17 septembre, quelques trois-cents chevaux de trait et les Hommes qui les conduisent se tireront la bourre lors de la mythique Route du poisson, qui relie Boulogne-sur-Mer à Paris. Parmi les douze équipes, Bienvenue les traits, composée de meneurs des Hauts-de-France, a toutes ses chances. Leur capitaine, Sébastien Vincent, ne louperait ça pour rien au monde.
«Il fallait pouvoir remettre cette grosse machine en route. C’est fantastique de l’avoir fait. La Route du poisson, c’est une semaine hors du commun.» À quelques heures des premières épreuves, Sébastien Vincent est excité comme un enfant avant de monter dans le grand huit. Le meneur isarien des Attelages de Sacy, bien connu en Picardie puisque membre de l’équipe de France d’attelage, est capitaine de l’équipe régionale Bienvenue les traits. Les soixante-dix membres de cette équipe et leurs douze paires de chevaux ont déjà prouvé qu’ils étaient performants. «On a gagné plusieurs fois la Route du poisson.»
Cette prouesse nécessite de multiples compétences. La course en relais de 24 heures entre Boulogne-sur-Mer et Paris, en passant par la Somme, rend hommage aux chasse-marées. Ces anciens mareyeurs livraient le poisson et les produits de la mer en attelage jusqu’à Paris. Départ à 9h30 ce 17 septembre. Mais la compétition a démarré depuis mardi. Douze équipes s’affrontent sur sept épreuves dites spéciales, à la Maison du Cheval Boulonnais à Samer (62).
«Mon rôle, c’est de former l’équipe la plus compétitrice possible. Il faut des chevaux performants pour chaque épreuve :
débardage, travail à la voie, traction en paire, maniabilité…» Tiran et Dragée, ses deux Traits du Nord, sont taillés pour le débardage et le flobart en paire. Cette épreuve mythique de la Route du poisson consiste à haler sur le sable de la plage de Boulogne-sur-Mer un flobart (barque de pêche traditionnelle) sur
125 m, en ligne droite, au pas régulier et sans arrêt. L’originalité de la tâche n’est pas un problème pour ces deux chevaux habitués à la polyvalence. Sébastien travaille au quotidien avec eux. «Je fais beaucoup de travail agricole : labour, traction de péniche… J’ai aussi développé toutes sortes de prestations, comme les mariages, le ramassage scolaire, les fêtes locales, les défilés…»
Une histoire de passionnés
Le reste de l’équipe est composée, comme lui, de passionnés de chevaux de trait. Beaucoup sont des amoureux de la Route du poisson. Quelques-uns, cependant, participeront à leur première édition. C’est le cas de Jacques et Olivier Tronchon, père et fils, et de leurs hongres cobs normand nommés Gabin et Falco. «Ils sont sortis de pâture en août 2021 pour être débourrés. Ils sont entre nos mains depuis un an», commentent-ils sur la page Facebook de l’équipe.
Sébastien Vincent a-t-il la pression, comme lors d’un championnat international d’attelage à quatre chevaux ? «Ça n’a rien à voir. On donne le meilleur pour réussir, évidemment. Mais on est surtout heureux de se retrouver entre amis. Le principal est de se faire plaisir.» Pour la performance, il faudra aussi «que les planètes soient alignées.»