La viande bovine au Gaec du Bois Roland
La surface du Gaec du Bois Roland occupe 400 ha, dont 73 ha de prairies, ce qui représente la deuxième «culture» de l’exploitation après le blé.
et résultats génétiques du troupeau.
Vu sous cet angle, il apparaît important de tout faire pour optimiser la marge sur ces surfaces difficiles. La mise en Gaec a permis le regroupement des troupeaux, mais la répartition du cheptel existe sur deux sites, et cela ne facilite pas la conduite de l’élevage. Néanmoins, une des décisions du passage en Gaec était de rationaliser les activités. Pour ce faire, Olivier Parcy est responsable du troupeau, des récoltes de foin et de paille du fumier. Romuald Caure se charge, lui, des semis, du fumier et de l’alimentation à Laleu, et Matthieu Pegard s’occupe des traitements, des arrachages et de la moisson.
Les vêlages sont concentrés sur septembre, octobre et novembre, pour pouvoir sevrer une partie des veaux avant la mise à l’herbe, sachant qu’il y a dix-neuf prairies, ce qui complique l’utilisation de la monte naturelle. L’insémination peut ainsi être utilisée majoritairement l’hiver et sécuriser les choix génétiques. Les objectifs de sélection du Gaec sont orientés prioritairement sur le gène sans corne, la facilité de naissance et l’aptitude laitière. A Fontaine-sur-Somme, il y a la moitié des vaches. Elles sont alimentées avec 4 kg de pulpe sèche, 4 kg de maïs grain épi,
0,8 kg de soja et du foin. Ce système handicape la marge car, même s’il offre des bonnes performances, il est coûteux. L’absence de silos, de place, la difficulté de circulation des semi-remorques, empêchent d’évoluer vers un système moins onéreux, comme celui adopté à Laleu : 18 kg de pulpe surpressée, 8 kg d’ensilage d’herbe, 0,8 kg de soja. Les taurillons, hébergés aussi à Fontaine-sur-Somme, sont alimentés avec, en moyenne, 2 kg de pulpe sèche, 9,5 kg de maïs grain épi et 1,3 kg de tourteau de colza.
Regroupement récent
Le regroupement de l’élevage reste récent. Avec une bonne centaine de vêlages, l’objectif est de passer l’été sans devoir alimenter les animaux en prairie. Une partie des prairies, à Fontaine-sur-Somme, sont humides et engagées en mesures agro-environnementales avec aucune fertilisation.
Au printemps, c’est l’équivalent de 35 ha de prairies qui sont récoltés. Sur 2018, 6,5 ha de luzerne ont été implantés en terre calcaire.
4,5 ha d’épeautre servent à la complémentation des veaux et à la préparation des femelles à la mise en reproduction. 7 ha de maïs sont mis en boudin sous forme de maïs grain épi avec un coût d’entreprise de 400 €/ha. Au final, ce sont 98 ha qui sont consacrés à l’élevage, soit 25 % de la surface du Gaec.
Les associés du Gaec ne cachent pas que l’élevage est gourmand en temps de travail, et un salarié participe aux différents travaux. Fabienne Parcy, conjointe collaboratrice, réalise le règlement et classement des factures. L’organisation du travail permet à chacun de se consacrer à des représentations professionnelles, un moyen de sortir de la ferme et de s’ouvrir à d’autres réflexions...