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L’AONP cherche à développer ses filières de commercialisation

L’AONP (Association ovine Nord Picardie), a tenu son assemblée générale, le 16 juin dernier, à Beauquesne. Au cœur des discussions : la commercialisation de la production.

De gauche à droite : Stéphane Henocque, administrateur Aonp, Marc Dubiquet, président de l’Aonp, Bruno Leclercq, animateur de l’Aonp, Angélique Hachin, animatrice section bovine, Henri Ducrocq, vice-président du collège acheteur, Xavier Delavenne, responsable section bovine.
De gauche à droite : Stéphane Henocque, administrateur Aonp, Marc Dubiquet, président de l’Aonp, Bruno Leclercq, animateur de l’Aonp, Angélique Hachin, animatrice section bovine, Henri Ducrocq, vice-président du collège acheteur, Xavier Delavenne, responsable section bovine.
© AAP

«D’année en année, nous assistons à l’érosion du poids carcasse de nos animaux. On soutient une politique de productivité au détriment de la qualité. C’est une grave erreur, car les pays importateurs de viandes bovines et ovines savent aussi le faire !», précise en préambule, Marc Dubiquet, président de l’Aonp, lors de l’assemblée générale du 16 juin dernier, à Beauquesne.

Commercialisation
Force a été de constater, par ailleurs, que l’activité 2014 a été en demi-teinte, notamment en raison de la baisse des soutiens à l’élevage. En ce qui concerne la commercialisation, l’Aonp cherche à développer ses différentes filières afin de permettre aux adhérents de mieux revaloriser leur production.
En bovin, la filière Carrefour représentait 63 vaches Charolaises livrées en 2014 (2 451,65 € de plus-value, redistribués aux éleveurs). Il est à noter que l’enseigne diminue progressivement ses approvisionnements en Picardie. Avec l’enseigne Simply Market, un travail est en cours dans le Grand Ouest de la France.
Les éleveurs adhérents de l’Aonp peuvent aussi commercialiser leur production par le biais de la filière qualité «Bœuf de nos régions». Portée par la SVA Jean Rozé, cette filière valorise l’herbe et exige des bœufs et des génisses de moins de trente mois, nourris à l’herbe, sans ensilage de maïs ni céréales. C’est le groupement des Mousquetaires qui distribue cette viande dans ses points de vente. 350 bovins de race à viande ont été ainsi commercialisés par ce biais, et une plus-value de 26 331,70 € a été versée directement aux éleveurs par les négociants.
Pour l’année 2014, l’abattoir Kermené a fait appel au réseau Elvea France, qui regroupe en son sein toutes les associations d’éleveurs de France pour l’opération «4000 vaches». Cette opération sera certainement reconduite de manière régulière offrant aux éleveurs une plus-value de 0,05 €/kg de carcasse.
En ovin, la filière SVA Jean Roze achète plus de 10 000 ovins chez les éleveurs de l’association, avec un prix moyen en base R3 de 6,54 € en standard et 6,89 €/kg/carcasse en agneaux certifiés.
En ce qui concerne les filières de proximité, telle l’AOP Baie de Somme, elles ont connu un léger repli en nombre d’agneaux vendus, à cause du parasitisme alors que la demande ne faiblit pas.
En revanche, la filière «Paysans Picards» est, elle, en progression en volume, ainsi qu’en qualité d’agneau. Et Bruno Leclercq, animateur et technicien de l’Aonp, de relever que «le retour à la sélection des races bouchères et des aliments nobles, comme le tourteau de lin et la luzerne, feront la différence de qualité de nos produits».
Enfin, inscrite dans les démarches «produits locaux», initiées par le service Diversification de la Chambre d’agriculture de la Somme, la section ovine de l’Aonp compte désormais une nouvelle filière courte avec les produits du terroir dans les magasins Gamm Vert, ainsi que dans les collèges et les lycées du département de la Somme. A savoir que les filières courtes rapportent une rémunération fixe avoisinant les 7 €/kg/carcasse sur des agneaux atteignant les 22kg/carcasse.

La technique
Côté services techniques, le travail a porté sur plusieurs chantiers : montage des dossiers de subvention, réalisation des prévisionnels de fumure, cahiers d’épandage et des registres phyto­sanitaires, conseil de rations, BTE/ GTE (Bilan technico-économique), en passant par la vente de matériels, de tubulaires, de petits matériels d’élevage.
Pour conclure, le président de l’Aonp a rappelé que compte tenu d’un contexte tendu en élevage, il était important de se rassembler et de communiquer sur les valeurs positives de notre métier.
Pour ce faire, Stéphane Henocque, éleveur ovin à Woignarue et administrateur de l’Aonp, ayant en charge le dossier des Foires, invite tout le monde à se retrouver lors de la foire «Plaine en Fête», à Bernaville, les 6 et 7 septembre prochains.

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