Le budget de l’agriculture sauvé par les fonds européens
Malgré la baisse de ses crédits, les interventions du ministère de l’Agriculture préservées grâce au cofinancement européen.
Le projet de Loi de Finances pour l’année 2014, prévoit de doter le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt de 4,9 milliards d’euros, soit une baisse de 3,2 % par rapport à 2013. Mais pour Stéphane Le Foll, «les priorités sont maintenues», malgré l’effort consenti sur les frais de fonctionnement qui représentent 80 % des économies obtenues grâce à une réduction des effectifs (269 postes en moins).
Les priorités affichées du ministre, c’est d’abord, l’exonération des cotisations sociales sur les travailleurs occasionnels (TODE) qui représente avec le Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), un allègement sur le coût du travail de près de 1,3 Mds d’euros au profit des filières agricoles, forestières et agroalimentaires, a-t-il indiqué.
Le ministre a également évoqué le maintien des crédits d’intervention de FranceAgriMer et la préservation des crédits à l’élevage grâce aux fonds européens. C’est ainsi que la part nationale de la prime à la vache allaitante sera désormais financée par le premier pilier de la PAC, soit 165 millions d’euros. Il en est de même pour les indemnités compensatrices de handicap dont l’augmentation de la part européenne permet de réduire la part nationale pour le même résultat.
Soutenir l’installation de 6 000 jeunes
Idem également pour les crédits à l’installation, dont le budget national a été réajusté à la baisse en raison de l’augmentation du cofinancement européen sans remettre en cause le niveau de l’enveloppe globale. L’ensemble des soutiens publics (dotation à l’installation, prêts bonifiés, allègements fiscaux et sociaux), représente un total de 300 millions d’euros, ce qui devrait permettre de soutenir l’installation de 6 000 jeunes l’an prochain, a assuré le ministre, en attendant la réforme du régime des installations avec la suppression de la SMI et son remplacement par l’activité minimum d’installation (Ama), inscrite dans la loi d’avenir.
Au rang des priorités du ministre également, l’agroécologie avec une augmentation de 15 millions d’euros des crédits consacrés aux mesures agroenvironnementales, le prolongement en 2014 de la PHAE en attendant sa fusion avec l’ICHN en 2015, l’engagement en faveur de l’agriculture biologique (+45 % pour le plan Avenir bio et le maintien des crédits de fonctionnement de l’Agence Bio) et la poursuite du plan de développement de l’apiculture.
200 postes de plus dans l’enseignement
La forêt figure également au rang des priorités 2014 avec une dotation supplémentaire de 30 millions d’euros pour l’Office national des forêts, le maintien des engagements du Plan Chablis.
Sur le plan de la politique sanitaire, le ministre a indiqué qu’il donnait un coup d’arrêt à la baisse des effectifs d’inspection dans les abattoirs.
Quant à l’enseignement agricole, il reste une préoccupation forte du ministre avec une hausse des crédits de 1,5 % à 1,7 Md€. Stéphane Le Foll prévoit la création de 150 postes supplémentaires d’enseignants et 30 postes d’auxiliaires de vie à la rentrée 2014 dans l’enseignement technique auquel s’ajoute 20 postes de plus dans l’enseignement supérieur.