Loisirs
Le championnat de France des voitures à pédales fait étape à Ailly-sur-Noye
Ce lundi 6 juin, Ailly-sur-Noye accueille la cinquième manche du championnat de France de voitures à pédales. Des bolides au look déjanté fendront le bitume à la force des mollets, pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Ce lundi 6 juin, Ailly-sur-Noye accueille la cinquième manche du championnat de France de voitures à pédales. Des bolides au look déjanté fendront le bitume à la force des mollets, pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Spiderman est la favorite. Mais ses rivales, Pumba, la Sorcière et la Bouchonnette lui collent au pare-choc. Ce lundi de Pentecôte, le centre-ville d’Ailly-sur-Noye sera le théâtre d’une course insolite. Pour la première fois, la ville samarienne accueille une manche du championnat de France de voitures à pédales. Tout est parti de l’initiative de Vincent Daine, conseillé délégué de la mairie. «J’en ai déjà organisé trois dans mon ancienne commune. C’est une journée très festive qui plaît toujours aux locaux», se réjouit-il déjà.
Trois à quatre-mille personnes sont attendues pour l’occasion, et toutes auront un rôle à part entière, car le public fait partie du jury. «Les véhicules non concernés par la course défileront à 11 h. La présentation officielle des voitures aura lieu à 13h30.» Il s’agira alors d’élire la plus belle, drôle ou originale. Le stand de la voiture et les costumes des chauffeurs doivent s’inscrire dans le thème. Cette note sera le premier classement : celui du look.
La suite est une affaire très sérieuse. Les concurrents sont là pour gagner. Top départ à 14h30. Très réglementées, les courses sont à l’image des grands prix de Formule 1 : tour de chauffe, essais, chrono, pôle position. Sauf que tout se fait à la force des mollets… Jusqu’à 30 km/h pour les plus performants. «Les concurrents peuvent être quatre par véhicule et se relaient pendant 2h30. Le circuit est une boucle d’1 km. Il s’agit de faire le plus de tours possible.» Deuxième classement, donc : la vitesse. Troisième classement, enfin, le combiné, qui est une moyenne des points cumulés lors de l’épreuve de look et celle de la vitesse.
Indétrônable Spiderman ?
Spiderman, une voiture du club de Réville, dans la Manche, est en tête du classement provisoire. Adrien Caillet et l’un des deux pilotes. Avec son coéquipier, Aurélien, et d’autres membres du club, ils parcourent les routes de France presque un week-end sur deux avec un rêve en tête : décrocher le titre de champion de France. «Mon père a découvert cette discipline en 1985, et ça m’a emballé. Voilà vingt ans que j’ai rejoint un club.» Le principal atout de l’équipe : leur voiture aux couleurs du super-héros de l’univers Marvel. «On est fan de lui, et surtout, il plaît au public», confie Adrien. La légèreté du bolide (32 kg) leur permet d’être rapide sur piste. Mais l’endurance du pilote et la force de ses jambes y sont aussi pour beaucoup. «Je fais 3 000 km de vélo chaque année pour me préparer au mieux», avoue-t-il. Adrien et Aurélien optent pour un relais fréquent, toutes les dix à vingt minutes, pour préserver leur physique.
Il faut dire que le championnat – organisé par la FFCVP (Fédération française des clubs de voitures à pédales) – est un vrai marathon. Il comporte seize manches dont trois ce même week-end de Pentecôte. «Nous serons à Lanvollon le samedi puis à Plelo le dimanche, dans les Côtes-d’Armor, avant de filer vers la Somme le lundi.» Ce nouveau lieu est une aubaine. «C’est toujours sympa de découvrir un nouvel endroit. On espère qu’on donnera envie à des locaux de monter une équipe et de nous rejoindre dans les compétitions.»
La fédération regroupe cent-vingt voitures, pour trois-cents licenciés. L’ambiance est donc conviviale. «On se connaît tous. On est heureux de se retrouver le week-end pour passer un bon moment. Même en piste, si l’un rencontre un problème technique, l’autre va toujours l’aider.» En plus du championnat de France, Adrien participe au championnat d’Europe. République Tchèque et Italie feront partie des destinations. «Il y a 1 500 km pour y aller. Ça nous fait voyager !»