Le château de Francières a tapé dans l’œil de Stéphane Bern
Logée dans un parc de huit hectares, la bâtisse figure parmi les monuments sélectionnés pour bénéficier d’un coup de pouce
de la Fondation du patrimoine et de la Mission Bern pour sa rénovation.
Logée dans un parc de huit hectares, la bâtisse figure parmi les monuments sélectionnés pour bénéficier d’un coup de pouce
de la Fondation du patrimoine et de la Mission Bern pour sa rénovation.
Qu’ont en commun le lavoir de Trosly-Loire dans l’Aisne, le château de Morainvilliers dans l’Oise et le château de Francières dans la Somme ? C’est d’avoir été sélectionnés par la Fondation du patrimoine et la Mission Bern parmi les cent projets retenus en 2021 pour bénéficier d’un financement de leurs travaux de rénovation via des jeux proposés par la Française des jeux (FDJ). Construit en 1620 par un conseiller du Roi Henri III, le château de Francières a connu une histoire mouvementée et fait l’objet de nombreux chantiers au gré de l’humeur de ses différents propriétaires qui l’ont quelque peu dénaturé. Propriété de deux hommes depuis 2012 – l’un est paysagiste et l’autre, peintre décorateur –, ceux-ci se sont mis en tête de le rénover au plus près de ses origines, en vue d’y accueillir le public. La tâche qui les attend est énorme.
À l’intérieur de la demeure
Pour en savoir plus sur l’intérieur de ce beau château, une annonce immobilière rédigée avant qu’il ne change de mains indique qu’il se compose d’un rez-de-chaussée du Nord vers le Sud avec une entrée annexe, un bureau, un séjour de 43 m² avec une cheminée en pierre du XIXe siècle, une cuisine et son arrière cuisine, un salon de 44 m² parqueté à boiseries du XVIIIe et une cheminée, une salle à manger de 36 m² à boiseries, une entrée centrale avec un escalier d’honneur à balustres du XVIIe siècle, une petite salle à manger ou encore une cuisine ancienne de 39 m² avec une cheminée monumentale. À l’étage, on retrouve deux paliers et corridors desservant sept chambres de 15 à 25 m², certaines avec boiseries XVIIIe siècle, cheminée et trumeau, bureau et salles de bains. L’ensemble, dont une partie n’est plus habitable, s’étend sur un peu plus de 600 m2. À l’extérieur, deux pavillons encadrent une grille d’honneur donnant vers le Sud tandis qu’une longue grille ferme la cour au Nord. Enfin, une ancienne cidrerie, une écurie fin XIXe siècle viennent compléter cet ensemble.
Un chantier titanesque à l’extérieur
Si le château de Francières a été retenu par la Fondation du patrimoine et la Mission Bern, ce n’est pas pour son intérieur, mais sa large façade. Pour redonner à la bâtisse tout son éclat, il lui faudrait subir d’importants travaux de rénovation de ses huisseries, et des toitures. Le projet est estimé à 850 000 €. Pour la Fondation du patrimoine, «l’état de conservation de l’ensemble du site est relativement dégradé et seulement 60 % des bâtiments sont habitables». Alors que les propriétaires ont déjà repris les toitures des communs et les cheminées du château, et qu’ils ont réalisé un assainissement complet aux normes en vigueur, le gros du travail reste les façades. Toujours selon la Fondation du patrimoine, «elles nécessitent une reprise complète avec, en particulier, les linteaux, les appuis de fenêtres, les corniches et les soubassements». On en compte 103…
Comment participer ?
Pour participer au financement de ce projet via le loto du patrimoine, la règle est relativement simple. Il suffit, en effet, d’acheter un jeu à gratter édité par la Française des jeux, lequel peut permettre de gagner jusqu’à 1,5 million d’euros. Il est également possible de jouer au loto du patrimoine, dont un tirage aura encore lieu ce samedi 18 septembre. Pour chaque grille à 2,20 € jouée, 0,54 € sera reversé à la Fondation du patrimoine. Loin d’être effrayés par l’ampleur du chantier, les propriétaires Dragos Moldoveanu et Bernard Royer ont des projets plein la tête : création d’un parc à la française suivant des plans anciens d’origine, entretien d’un verger classique sur un hectare. Leur ultime souhait ? Ouvrir le site au public pour le faire découvrir dans le cadre de reconstitutions historiques. Mais d’ici là, il va falloir gratter.