Le contrat de génération sera appliqué aux jeunes exploitants
Un coup de pouce supplémentaire à la transmission d’exploitation.
Lors de sa conférence de presse du 16 mai à l’Elysée, le président de la République a visé précisément une fois l’agriculture : «J’ai demandé que l’on puisse étendre le principe même du contrat de génération à la création d’entreprise, à l’installation, y compris des agriculteurs. Parce que c’est la même idée : faire qu’une génération puisse servir de marchepied à une autre». La promesse faite ainsi aux Jeunes agriculteurs, en février, lors du Salon international de l’agriculture, est en passe d’être tenue.
Concrètement, le contrat de génération vise à favoriser l’embauche des jeunes et le maintien des seniors dans l’emploi, avec à la clef des incitations financières pour les entreprises. Selon la loi du 1er mars 2013 (complété par un décret du 15 mars), il prévoit d’accorder une aide forfaitaire de 4 000 euros par an, pendant trois ans, aux entreprises de moins de 300 salariés qui embauchent en CDI un jeune de moins de 26 ans – à condition de maintenir en emploi un salarié de plus de 57 ans.
Ce contrat de génération, à disposition des employeurs agricoles, s’adressait jusqu’ici uniquement aux salariés. Il devrait être désormais transposé aux entrepreneurs agricoles dans le cadre de la reprise d’une exploitation. Un dispositif qui sans nul doute, inciterait les cédants à transmettre leur exploitation, pour installer plus de jeunes et donc permettre le renouvellement des générations en agriculture, a commenté François Thabuis, le président des JA. Mais il considère aussi nécessaire d’aménager le dispositif. Tout d’abord, son statut : «pour inciter le cédant, le jeune doit être stagiaire de la formation et non pas salarié», selon le président des JA. Et son âge, «qu’il conviendrait de passer de 26 à 30 ans». Les discussions devraient se poursuivre au ministère de l'Agriculture.