Filière porcine
Le débouché chinois pour le porc français s'élargit
Lors de la visite du chef de l’État en Chine, quinze nouveaux établissements français ont obtenu l’agrément pour exporter, soit un potentiel de 10 % de volumes supplémentaires, selon l’interprofession Inaporc.
Lors de la visite du chef de l’État en Chine, quinze nouveaux établissements français ont obtenu l’agrément pour exporter, soit un potentiel de 10 % de volumes supplémentaires, selon l’interprofession Inaporc.
Les quinze nouveaux agréments d’exportation pour des sites français (abattoirs et fabricants de charcuterie) annoncés lors de la visite d’Emmanuel Macron en Chine «offrent la possibilité de valoriser 10 % de tonnage [de viande de porc] supplémentaire», a indiqué le président d’Inaporc Thierry Meyer, le 17 avril. La possibilité d’exporter «permet d’augmenter significativement la valorisation des porcs abattus», estime M. Meyer (aussi responsable Porc du groupe Bigard), qui faisait partie de la délégation française lors de la visite de M. Macron. Comme le rappelle l’interprofession porcine, avec 17 % des exportations hexagonales, l’Empire du milieu «représente le premier débouché [...] vers les pays tiers». En 2022, la trentaine de sites déjà agréés a exporté 140 000 t pour un chiffre d’affaires de 326 M€. Par ailleurs, les ministres français et chinois ont abordé à cette occasion un «nouveau champ de négociation concernant la possibilité pour la filière porcine française d’exporter des abats blancs» (andouilles et andouillettes). Des produits «très appréciés des Chinois qui les consomment dans des recettes originales», et qui représentent un potentiel de 35 M€ de ventes, selon Inaporc.
L’accord sur le zonage opérationnel
Sur le volet sanitaire, Pékin et Paris ont pu «finaliser la signature de tous les protocoles techniques» de l’accord de zonage sur la peste porcine africaine (PPA). En cas de PPA en France, «cet accord permettra aux entreprises françaises situées dans les départements indemnes de poursuivre leurs exportations vers la Chine», rappelle l’interprofession.
En 2022, les exportations françaises de porc vers la Chine ont reculé de 35 %, à 138 500 t (viandes et coproduits), selon une note du Marché du porc breton (MPB). Outre la viande, le débouché chinois est précieux pour «valoriser des pièces de porc (pieds, oreilles...) dont les Chinois sont friands», rappelle Inaporc. Mais Pékin réduit son recours à l’import au fur et mesure de la reconstitution de son cheptel après l’épizootie de PPA. Le MPB évoque toutefois une «résurgence» de la maladie dans le nord du pays – contestée par les autorités –, qui «pourrait réduire la production de plus de 10 %».