Le GDS met en garde contre la besnoitiose bovine
Initialement cantonnée au sud de la France, la maladie remonte lentement vers le Nord.
Initialement cantonnée au sud de la France, la maladie remonte lentement vers le Nord. Des cas ont été signalés l’an dernier en Lorraine, Champagne et jusque dans l’Aisne voisine. Causée par un parasite microscopique de la grande famille des coccidies, elle est transmise d’un bovin à l’autre par la piqûre d’un insecte, taon ou stomoxe. Le parasite s’installe sous la peau, un peu partout sur l’animal, provocant des symptômes qui évoluent dans le temps en trois phases.
La première est la phase fébrile (trois à dix jours), qui se traduit chez l’animal par un abattement, de la fièvre (40-41°C), du larmoiement, un écoulement nasal clair, une peau chaude et douloureuse. La deuxième est la phase d’œdèmes, à la tête, aux membres, aux testicules (une à deux semaines), et avec un déplacement difficile de l’animal. La troisième est la phase de dépilation et d’épaississement de la peau (six semaines après, avec une évolution lente vers une maigreur cachectique).
La maladie se diffuse lentement au gré des piqûres. Tous les bovins du lot ne présentent pas forcément de signes. Un traitement aux sulfamides peut enrayer l’infestation s’il est précoce, mais souvent, le diagnostic est trop tardif. De plus, les anticorps n’apparaissent pas avant deux à trois semaines, ce qui complique les choses. Toutefois, un signe assez précoce et constant est la présence de microkystes sur le blanc de l’œil. Les cas sont prépondérants en été.
Attention, la besnoitiose peut être confondue, au début, avec une photosensibilisation (coup de soleil), la fièvre catarrhale (probabilité haute de voir des cas de sérotype 8 en fin d’été dans la région) ou encore l’ehrlichiose (maladie bactérienne transmise par les tiques). En cas de doute, il ne faut pas hésiter à consulter le vétérinaire et à prévenir le GDS. A savoir que ce n’est pas une maladie réglementée, ni à déclaration obligatoire.