Les agriculteurs peu optimistes quant à leur avenir
L’avenir n’est pas forcément radieux selon le ressenti des 1 505 agriculteurs sondés par l’Ifop pour la Fnsea.
Presque la moitié des agriculteurs (42%) estiment que leur situation sera moins favorable qu’aujourd’hui dans les deux à trois années à venir selon un baromètre réalisé par l’Ifop pour la Fnsea entre le 7 et 15 mars. Pour le printemps 2013, les perspectives sont peu réjouissantes. «L’ensemble des secteurs de production sont concernés par ces prévisions pessimistes», indique l’Ifop.
A l’heure actuelle, un quart des agriculteurs juge leur situation mauvaise (26%), un autre quart la juge bonne (25%) et la moitié (49%) la trouve «acceptable». Néanmoins, près de 30% des exploitants interrogés ont constaté une détérioration de leurs finances au cours de cet hiver. Cet indicateur est en hausse constante depuis juin 2012 (+ 8 points). Les pics de détérioration financière sont marqués en bovins lait (42%), en horticulture (43%), en porcins, volailles (40%) et se concentrent essentiellement dans la région Bretagne (52% et en Auvergne, Limousin (33%).
Ceux qui s’en sortent le mieux, restent les grandes cultures sur les exploitations de plus de 100 ha en Bourgogne, Franche-Comté, Centre, Pays de la Loire et en Rhône Alpes. A quoi est dû ce pic de pessimisme ? A des charges d’exploitations trop élevées, surtout pour les éleveurs, à une réglementation environnementale trop contraignante (éleveurs bovins, ovins, caprins et grande culture), au climat (cultures spécialisées, grande culture) et à la baisse des cours, selon l’Ifop. 12 % des exploitants envisagent de cesser leurs activités principalement en raison de difficultés financières. Les plus concernés par l’arrêt d’activité sont les 60 ans et plus (départ à la retraite) et les exploitants de 30 ha à moins de 10 ha. Les régions les plus touchées sont l’Auvergne, le Limousin et les Midi-Pyrénées.