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Les Bergers du Nord Est misent sur la vente d’agneaux en Label Rouge

Avec 308 adhérents actifs et 65 300 brebis, la coopérative, Bergers du Nord Est est présente sur une grande partie Nord de la France, de la Lorraine au Nord Pas de Calais.

Le marché du mouton reste fortement déficitaire.
Le marché du mouton reste fortement déficitaire.
© Stéphane Leitenberger

La production des Bergers du Nord Est a subi une érosion en 2014, avec un recul des agneaux commercialisée. Cette baisse semble s’être estompée, car la coopérative note une stabilité, voire une légère reprise des ventes depuis le début de l’année 2015. Dans ce contexte, la part d’agneaux abattus à Laon est en hausse (67%). Ainsi, la baisse d’activité a été essentiellement répercutée sur les abattoirs hors région.
Ce tassement de l’activité, couplée à une forte dévalorisation du cinquième quartier a impacté le produit de l’entreprise. Cependant, un développement non négligeable de l’activité approvisionnement, ainsi qu’une forte maîtrise des charges, permettent de maintenir un résultat d’exploitation positif. «Comme partout, les trésoreries sont tendues… Il reste important de sécuriser notre outil de production et nos marchés… Le secteur approvisionnement doit permettre d’autofinancer les appuis techniques dans les élevages. La mise en place du catalogue et l’ouverture d’un site internet ont déjà commencé à répondre à cet objectif», s’exprimait Thierry Vroman, le directeur de la coopérative, lors de l'assemblée générale le 10 juin dernier à La Vallée au Blé (Aisne).

Le cours de l’agneau dépasse en moyenne les 6 €/kg
Dans les élevages, la conjoncture a été bonne. On a franchi un nouveau palier en dépassant un prix de vente de 6 €/kg. Le marché reste fortement déficitaire et les principaux importateurs menacent moins nos marchés. Ponctuellement, ils peuvent cependant y peser. «C’est le cas en ce mois de juin, où on voit des agneaux lacaune espagnols arriver en France 2 €/kg mois cher que le produit français. Les outils pour piloter la sortie des agneaux sur le marché français doivent encore être perfectionnés…. Mais la stratégie d’abattage qui est adoptée par notre coopérative, depuis de nombreuses années, est toujours payante dans ces périodes délicates. Nous maîtrisons le produit et ainsi son prix», commente le directeur.

Développement des ventes en Label
«Nous devons retrouver de la valeur ajoutée sur nos agneaux, comme le font les opérateurs du Sud de la France. L’engagement dans les Labels Rouge est une opportunité», rappelle Thierry Vroman. «Certaines organisations de producteurs commercialisent 65% de leurs agneaux en Label Rouge. Notre objectif à moyen terme est de 15% des agneaux, mais si c’est possible nous ne nous limiterons pas».
Le travail passe par la certification des élevages, de l’abattoir et des centres de rassemblement ainsi que l’engagement dans les organismes de défense et de gestion des labels. Des agneaux en carcasse seront vendus dans la région sous le label «Tendre Agneau». D’autres seront vendus en vif pour être commercialisés sous la démarque «L’Agneau de l’Adret».

Toujours des interrogations sur l’avenir de l’abattoir de Laon
La mairie de Laon a fait connaître son intention de se désengager de l’abattoir fin 2015. BNE représente 65% du chiffres d'affaires de la structure. Il était indispensable de participer à la réflexion pilotée par la Chambre d'agriculture sur l’avenir de cet outil. Pour la structure, l’enjeu est important… Les adhérents en sauront plus à l’automne…

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