Chasse
Les chasseurs renoncent à leur manifestation parisienne
La fédération nationale des chasseurs (FNC) vient d'annoncer son refus de participer à un projet de manifestation des ruraux telle qu'elle l'avait envisagée le 5 mars prochain à Paris.
La fédération nationale des chasseurs (FNC) vient d'annoncer son refus de participer à un projet de manifestation des ruraux telle qu'elle l'avait envisagée le 5 mars prochain à Paris.
Grisés par le succès de plusieurs manifestations organisées en septembre dernier – 15 000 participants avaient par exemple défilé à Amiens le 18 septembre -, certains chasseurs s’étaient pris à rêver d’un grand rassemblement de contestation et de revendication à Paris, le 5 mars prochain. Un rêve que la fédération nationale des chasseurs (FNC) vient de doucher ce mardi 15 février en annonçant renoncer à ce type de mobilisation.
Déjà, à l’occasion de ses vœux, le président des chasseurs de France, Willy Schraen avait déclaré ne pas être favorable à ce qu’une manifestation dans les rues de la Capitale ait lieu. Un communiqué de la FNC le confirme et explique les raisons de cette machine arrière : « Plutôt qu’une manifestation », la fédération nationale préfère en effet « un dialogue constructif avec les candidats à l’élection présidentielle ». Celui-ci pourrait avoir lieu lors du congrès de la FNC, les 21 et 22 mars prochains.
Le sujet d’une mobilisation de grande ampleur a été évoqué lors de la dernière réunion du conseil d’administration de la FNC. Pour ses membres, « il a été jugé inutile, voire dangereux, d’organiser une manifestation à moins de 5 semaines du premier tour de l’élection présidentielle », précise-t-on à la FNC. « Le moindre dérapage ou la moindre violence provoquée par certains groupuscules habitués à infiltrer les manifestations parisiennes aurait eu des conséquences catastrophiques pour l’image de la chasse et des chasseurs. Il y a bien sûr également un risque réel de récupérations politiques qui seraient contre-productives à quelques jours des élections présidentielles (…) Ne pas manifester ne veut pas dire que nous sommes inactifs sur les dossiers de la chasse Française », assure toutefois la FNC. Et de rappeler « qu’en cette période pour le moins violente et troublée, le dialogue s’il est constructif et exigeant, doit prévaloir sur toute autre démarche ».