Les conséquences d'une réduction des aides couplées PAC pour l'élevage
La Coopération agricole s'inquiète du risque de désorganisation des filières, et en particulier d'élevage bovin, si le ministère de l'Agriculture va jusqu'au bout de son intention de réduire les aides couplées.
La Coopération agricole s'inquiète du risque de désorganisation des filières, et en particulier d'élevage bovin, si le ministère de l'Agriculture va jusqu'au bout de son intention de réduire les aides couplées.
Le ministère de l’Agriculture envisage de réduire les aides couplées à hauteur de 250 millions d’euros. « Cette baisse de revenus pour les élevages, de l’ordre de 30 à 50 %, inquiète particulièrement la filière en pleine structuration et pas encore prête à se passer de ce soutien vital », a indiqué la Coopération agricole, filière bovine, dans un communiqué fin mars. Elle explique notamment avoir besoin de « temps » : « les prix du marché ne permettent toujours pas de couvrir les coûts de production de la filière qui, pour subsister, est forcée de compter sur le soutien des pouvoirs publics via les aides de la PAC ».
Or la Coopération s’est engagée depuis quelques années sur de la création de la valeur par le marché, en particulier avec le développement du Label Rouge. « Une réduction importante de ce soutien n’aura que des effets dramatiques sur la dynamique d’organisation de la filière, le potentiel de production et l’amélioration du revenu des éleveurs ou des opérateurs », souligne le communiqué.
Pour Bruno Colin, président de la filière bovine de la Coopération agricole, « réduire prématurément les aides accordées aux élevages de bovins viande, c’est condamner l’avenir de toute une filière ! ». Cette dernière représente 43 coopératives, 36 000 éleveurs, 70 % de gros bovins en label rouge et 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuels.