Les Cuma régionales pensent au monde d’après
La Fédération régionale des Cuma Hauts-de-France a profité de son assemblée générale du 14 juin pour présenter son plan d’action nommé «réseau Cuma 2030» et vanter le dynamisme et les intérêts croissants que représentent les Cuma.
La Fédération régionale des Cuma Hauts-de-France a profité de son assemblée générale du 14 juin pour présenter son plan d’action nommé «réseau Cuma 2030» et vanter le dynamisme et les intérêts croissants que représentent les Cuma.
Des évolutions fortes, voire des ruptures, apparaissent dans le monde agricole depuis quelques années : émergence de méthodes environnementales, nouvelles réglementations, baisse du nombre d’agriculteurs... Ces mutations et enjeux ont été mis en avant par la crise de la Covid-19, tout comme l’importance de pérenniser les systèmes de production. Face à ces changements, la Fédération régionale des Cuma (FRCuma) Hauts-de-France mise sur le collectif, comme elle l’a démontré lors de son assemblée générale du 14 juin.
Anticiper les transitions
«À travers le projet Cuma 2030, nous avons la volonté de prendre du recul sur nos activités, d’analyser les potentiels scénarios qui peuvent arriver dans les années à venir», résume Luc Vermeulen, président de la Fédération nationale des Cuma, structure à l’origine de la démarche. D’après leurs conjectures, deux sujets majeurs devraient, entre autres, toucher à moyens termes les agriculteurs : le changement climatique et le renouvellement des générations.
«Si on prend la problématique du changement climatique à bras-le-corps, les Cuma ont un potentiel énorme», poursuit le responsable, appelant à la «priorisation des modèles durables.» «Il faudrait que la moitié des Cuma s’inscrive dans des démarches de développement reconnues, comme les GIEE ou les contrats de territoire», insiste Luc Vermeulen. Président de la FRCuma Hauts-de-France, Dominique Carnel, invite les adhérents à devenir «des acteurs des territoires» et à «répondre aux demandes des communautés de communes, agglomérations ou parcs naturels dont les projets peuvent avoir des retombées directes et intéressantes pour les agriculteurs, à l’image des projets alimentaires territoriaux (PAT).»
Un réseau plus étoffé
Concernant la transmission des fermes, Dominique Carnel préconise aux groupes d’exploitants de se former régulièrement pour céder des entreprises attractives. «Plus la dynamique et l’entente seront bonnes, plus les projets des Cuma seront viables. Il est nécessaire de s’appuyer sur les expériences des adhérents pour mener de nouveaux projets.» «Les Cuma sont de vrais lieux de réussite pour les jeunes», ajoute Luc Vermeulen, en faisant référence aux systèmes de parrainage qui existent parfois entre adhérents et «qui sécurisent les jeunes dans leurs installations.»
Le réseau des Cuma continue d’attirer dans la région. Huit nouveaux groupes ont vu le jour en 2020 et durant la première moitié de 2021 à Marconnelle (62), Bernaville (80), Curchy (80), La Neuville-Roy (60), Orainville (02), Foreste (02), Courcelles-le-Comte (62), Nuncq-Hautecôte (62). L’an dernier, 40 millions d’euros d’investissement ont été réalisés par les Cuma des Hauts-de-France pour acheter du matériel en commun ou le renouveler.