Les nouvelles opportunités de la viande bovine
Existe-t-il des perspectives pour la viande bovine ? C’est à cette question qu’ont tenté de répondre un certain nombre de personnalités réunies à Paris pour la convention annuelle d’Interbev. Philippe Chotteau, de l’Institut de l’Elevage, a confirmé la baisse tendancielle de consommation de viande bovine de l’ordre de 4 % en France. 2 % serait imputable à la crise et 2 % obéirait à une évolution tendancielle lourde.
Même tendance structurelle chez nos clients traditionnels en Europe, comme en Italie.
Cependant, il existe en France des relais de croissance et notamment un créneau qui affiche un réel dynamisme, celui du steak haché qui a progressé de 16 % en volume et en valeur. Il ne faut pas non plus désespérer de l’export.
Si les achats italiens sont en berne, il y a des opportunités à saisir dans les pays tiers.
La demande mondiale en protéines animales est bien présente en raison de la croissance démographique et de l’élévation du niveau de vie dans les pays émergents, l’Asie du Sud est en particulier. «Leurs habitudes alimentaires se calent sur les nôtres et la viande devient le marqueur de la classe moyenne», observe Daniel Cohen, professeur à l’Ecole normale supérieure.