Chasse
Les veneurs invitent Yannick Jadot chez eux
Ce n'est pas un poisson d'avril, mais plutôt une manière d'essayer de changer l'image qu'a le candidat écologiste à la présidentielle de la chasse à courre.
Ce n'est pas un poisson d'avril, mais plutôt une manière d'essayer de changer l'image qu'a le candidat écologiste à la présidentielle de la chasse à courre.
Alors que la chasse à courre a encore fait l'objet de violentes critiques le week-end dernier – une manifestation d'opposants a réuni 300 personnes à Compiègne, dont le candidat écologiste à l’élection présidentielle, Yannick Jadot -, la Société de vénerie a encore une fois pris cette opposition à contre-pied en invitant ce dernier à venir découvrir la chasse à courre.
Dans une lettre ouverte adressée à l’écologiste, l’association regrette les prises de position tranchées contre ce mode de chasse, la qualification de « cruelle » et rappelle enfin que dans la chasse à courre, « tout est naturel ». Seulement, regrette la Société de vénerie, « faire la liste des plateaux sur lesquels il a vomi se haine de la chasse à courre serait sans fin (…) Taper sur la vénerie, c’est facile et ça ne coûte pas cher ». Et bien qu’elle assure avoir à de maintes reprises tenté des explications, « Yannick Jadot n’apprend pas (…) Il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre ».
D’autres personnalités politiques que M. Jadot ont déjà accepté l’invitation. A titre d’exemple, pas plus tard que le 29 dernier, en forêt de Saint-Gobain, c’est le président du Mouvement de la ruralité (LMR), l’aquitain Eddie Puyjalon qui avait fait le déplacement jusque dans l’Aisne pour participer à un laisser-courre. Il y a rappelé le soutien de son parti politique à ce mode de chasse.
Pour la Société de vénerie, l’accueil qu’elle promet à Yannick Jadot pourrait se faire dans l’un des 70 départements où la chasse à courre se pratique. « La chasse à courre, rappelle la société de vénerie, compte 10 000 pratiquants et 100 000 sympathisants répartis dans 380 équipages à travers 70 départements, dont l’Aisne d’où vous êtes originaires. Nul doute qu’il se trouve un chenil proche de chez vous où vous recevoir ».