Nature
L’Inrae craint des feux de forêts plus fréquents et plus violents
Selon l'institut de recherche, les incendies pourraient être plus nombreux, plus violents et toucher de nouvelles zones jusqu'alors épargnées.
Selon l'institut de recherche, les incendies pourraient être plus nombreux, plus violents et toucher de nouvelles zones jusqu'alors épargnées.
Dans une information rendue publique le 31 juillet, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) estime que dans les années à venir, les feux de forêts risquent d’être plus fréquents et plus violents, particulièrement dans le Sud-Est et le Sud-Ouest de la France. En cause : le réchauffement climatique.
S’appuyant sur les scénarios du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), elle pronostique, dans le Sud-Est, une « hausse de l’activité moyenne des feux dès 2030, de +13 à +22 % selon ce que l’on mesure : surface brûlée, nombre de feux qui échappent (plus d’1 ha), nombre de grands feux (plus de 100 ha) ».
L’Inrae pense aussi que le nombre de grands feux (méga-feux) augmentera, « passant d’une moyenne de 7 à 10 par an en 2050, et jusqu’à 20 feux par an en 2090, si les émissions continuent d’augmenter ». -
Ces feux devraient aussi s’étendre à des zones aujourd’hui épargnées : Haut-Languedoc, Causses, Cévennes, Monts d’Ardèche. Pour le Sud-Ouest, les prévisions sont tout aussi alarmantes avec une « hausse de l’activité moyenne des feux dès 2030, de +14 % à +23 %, selon ce que l’on mesure : surface brûlée, nombre de feux qui échappent (plus d’1 ha), nombre de grands feux (plus de 100 ha) ».
L’institut prédit par ailleurs une « concentration des dommages lors des années extrêmes, durant lesquelles on dénombrera en moyenne 6 feux par an (contre 3,7 actuellement) ». Là aussi, d’autres zones aujourd’hui préservées des incendies devraient être touchées : « Landes, Dordogne, et dans une moindre mesure l’ouest du Lot-et-Garonne ».