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Des nichoirs dans les fermes pour lutter contre les rongeurs

Depuis maintenant trois ans, l’association Symbiose propose à des agriculteurs d'installer des nichoirs principalement dans les fermes. Ce projet a pour but de favoriser la reproduction de différentes espèces de chouette tout en luttant contre la prolifération des rongeurs.

L’association Symbiose, met en place depuis maintenant trois ans des installations de nichoirs dans des fermes ou des vergers pour lutter contre la prolifération des rongeurs. Après un partenariat avec Noriap, dix nichoirs ont été installés en 2022. Puis une trentaine le sont désormais chez les agriculteurs, grâce au financement de H2air, un producteur d’électricité renouvelable qui développe, construit et exploite des parcs éoliens et solaires. «À partir du moins de janvier, on va en installer une trentaine, à raison de dix par an, cette fois-ci uniquement chez les agriculteurs», explique Aurélie Thaureau, chargée de mission agro-environnement pour la Fédération des chasseurs de la Somme.

 

Contrer les micromammifères

Les rongeurs sont de plus en plus nombreux dus à des sols de moins en moins travaillés pour sauvegarder la vie du sol notamment par l’agriculture de conservation et d’autres pratiques. Les micromammifères se plaisent dans ces milieux et ils se développent assez rapidement détruisant les cultures mises en place. Le projet a donc pour but de favoriser la reproduction de la chouette tout en luttant contre les ravageurs. «Le but de ce projet est de faire le lien entre l’agriculture et la faune», ajoute Aurélie Thaureau.

 

Un suivi annuel

«Les nichoirs sont surveillés parce qu’ils nous permettent de récolter de nombreuses données sur la vie des chouettes, son habitat et ses habitudes de vie», détaille Aurélie Thaureau. À partir du moment où le nichoir est occupé, une caméra est installée à l’intérieur. «Cela nous permet de suivre l’évolution des jeunes, par exemple une chouette va faire ses petits, les œufs éclosent en avril/mai. Les petits vont grandir et avant qu’ils deviennent indépendants, il y aura une nouvelle ponte courant juillet», termine Aurélie Thaureau.

Les nichoirs peuvent être inoccupés pendant plusieurs années avant d’être habités ou parfois quelques mois suffisent, comme chez Édouard Brunet, agriculteur à Cayeux-sur-Mer. Chez lui, six mois après l’installation de son nichoir, une chouette est venue s’y installer. «Cela fait maintenant deux ans environ que j’ai installé mon nichoir, il a été occupé six mois après son installation et normalement, il y a eu des jeunes mis au monde dedans.»

L’agriculteur a tout d’abord voulu installer un nichoir car il y avait déjà des chouettes dans sa grange : «J’ai des chouettes depuis longtemps dans ma grange», commente-t-il. «Et c’est vrai que cela a des avantages, parce que ce sont des auxiliaires qui peuvent récupérer des mulots, des souris et tout un tas de bestioles dont on n’a pas vraiment besoin», explique l’agriculteur. L’installation des nichoirs par Symbiose se fait en lien avec la FDSEA de la Somme la Chambre départementale d’agriculture et d'autres partenaires. Actuellement, 36 demandes ont été faites sur tout le territoire de la Somme.

 

Des nichoirs pour deux types de chouette

Tout d’abord, on retrouve des nichoirs pour la chouette effraie des clochers. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une espèce qui avait l’habitude de se nicher dans les clochers des églises. Mais les bâtiments étant de plus en plus détériorés, ou de plus en plus fermés, les chouettes étaient un peu perdues. «Avec les nichoirs, on leur créait des habitats principalement dans les bâtiments agricoles. On va favoriser des endroits cachés dans le bâtiment, il faut qu’elle soit dans le noir. Il faut un endroit assez étroit», explique Aurélie Thaureau. Puis, il existe un deuxième type de nichoir, cette fois-ci pour la chouette chevêche d’Athéna. Il s’agit d’une espèce que l’on retrouve principalement dans des arbres creux, des arbres têtard et dans les vergers. «Ces milieux étant de plus en plus rares, ce nichoir permettra d’augmenter la capacité d’accueil de reproduction de cette espèce.» Ce nichoir, sera donc installé dans les arbres fruitiers et dans les arbres isolés de faibles hauteurs.

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