Aller au contenu principal

Lutte contre la PPA

Les acteurs de la filière porcine des Hauts-de-France signent un pacte régional de lutte contre le risque de propagation de peste porcine africaine (PPA). Le conseil régional débloque 1 650 000 euros pour aider les élevages à mettre en place un plan de biosécurité.

Les représentants de la filière porcine des Hauts-de-France, des chasseurs, de la Région et de l’État, lors de la signature du pacte régional de lutte contre la peste porcine africaine (PPA) le 3 septembre. 
Les représentants de la filière porcine des Hauts-de-France, des chasseurs, de la Région et de l’État, lors de la signature du pacte régional de lutte contre la peste porcine africaine (PPA) le 3 septembre. 
© D. R.



La peste porcine sévit non loin de la frontière franco-belge depuis tout juste un an. La découverte d’un premier cas d’infection sur des sangliers sauvages (le 13 septembre 2018) a accéléré la nécessité de renforcer la protection sanitaire des élevages sur l’ensemble du territoire des deux pays. En Belgique, 824 cas ont été détectés ces douze derniers mois et l’abattage de gibiers s’est multiplié.
La France, elle, semble toujours indemne, notamment grâce à l’installation de 141 km de clôtures à sa frontière. De par sa situation géographique, la région Hauts-de-France est potentiellement en première ligne face au risque de propagation de la PPA, ce qui pourrait avoir un impact économique négatif de grande ampleur sur l’activité porcine.
Afin d’éviter un scénario catastrophe, les acteurs de la filière ont signé, le 3 septembre, à la Chambre d’agriculture de Saint-Laurent-Blangy (62), un pacte les engageant à coordonner leurs efforts pour lutter contre le virus.

Les engagements des signataires
«La mobilisation générale est de mise pour que notre territoire reste exempt de PPA», déclare Marie-Sophie Lesne, vice-présidente du conseil régional en charge de l’agriculture. Mobiliser et rassembler sont bien les missions de ce pacte collectif qui unit plusieurs organismes : l’Union régionale des groupements de producteurs de porcs (URGPP) et l’interprofession porcine Nord-Picardie, la chambre régionale d’agriculture, l’organisme vétérinaire à vocation technique (OVVT) ou encore la préfecture. Tous se sont engagés à diffuser et à guider les éleveurs dans la mise en œuvre de mesures adaptées en matière d’hygiène et de protection. «Toute la filière doit se fédérer pour contrer la peste porcine, il y va de son maintien», interpelle Fabien Leroux, président d’Interporc. «La PPA est un danger sanitaire de première catégorie, rappelle Luc Maurer, directeur de la Draaf. Nous voulons éviter une crise majeure.»

550 exploitations éligibles aux nouvelles aides
Parallèlement à la signature de la charte, le conseil régional des Hauts-de-France a annoncé la mise en place d’un dispositif financier pour accompagner les exploitants agricoles dans leurs investissements en matière de biosécurité. «Un arrêté ministériel oblige tous les sites d’élevages porcins à but commercial à établir un plan de biosécurité détaillant l’organisation des bâtiments où sont élevés et où circulent les suidés d’ici le 1er janvier 2020», explique Marie-Sophie Lesne.
Pour assister les professionnels dans leurs démarches, la Région va présenter un projet d’aide spécifique aux investissements lors de sa prochaine séance plénière, le 24 septembre. Si ce dispositif est acté par une majorité de votants dans l’hémicycle, il sera doté d’un budget de 1 650 000 €. Entre 5 000 et 20 000 € d’aides (hors taxe) pourront être accordées par exploitation (550 environ sont concernées). Les dépenses seront éligibles pour l’aménagement ou la modernisation d’un sas sanitaire, d’aires de stockages ou d’équarrissage, de zones de quarantaine. Les systèmes de protection des élevages peuvent également être financés (clôtures, grillages…). Les demandes seront à déposer auprès de l’URGPP ou d’Interporc (qui font office de guichet unique) avant le 29 février 2020.

Les producteurs indépendants appelés à déclarer leurs animaux

Chaque propriétaire de porc(s) doit le(s) déclarer aux autorités. Dans le cadre de la surveillance du territoire, les propriétaires de suidés (à partir d’un seul) doivent le faire savoir à la chambre d’agriculture ou à Interporc. «Près de 80 % des éleveurs ont reçu des recommandations ou ont été formés aux moyens de protection contre la PPA, note Fabien Thirel, président de l’URGPP. Il va falloir réaliser un état des lieux précis des autres éleveurs indépendants ou isolés.» «Ces micro-élevages restent une source d’inquiétude», souligne Jean-Michel Serres, président de la commission agricole au conseil régional. Les services décentralisés de l’État pourraient se rapprocher des mairies afin de faciliter cet inventaire.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Johan Boudinel, un samarien champion du monde de boucherie

Johan Boudinel, artisan-boucher d’Arrest, fait partie de l’équipe de France de boucherie qui a décroché le titre de championne…

La préparation du sol représente une étape essentielle de la conduite de la culture.
Pourquoi il ne faut pas être trop pressé pour semer le lin

Arvalis recommande d’attendre des conditions sèches et réchauffées pour favoriser une levée homogène et limiter le risque d’…

lin France 5
"Le lin, ce trésor français" sur France 5 ce soir

La chaîne France 5 diffuse ce mardi 1er avril en soirée (21h05) un documentaire consacré à la culture et à la valorisation du…

Les yaourts du T’chiot Berton dégustés à pleines cuillerées

À Bougainville, Gwendoline Guillerm et Jérémy Le Bot ont développé une toute récente activité de transformation à la ferme,…

Après une visite d’entreprise à Bernaville, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas s’est rendue dans la matinée du 14 avril chez Antoine et Ingrid Septier,  agriculteurs à Maizicourt, où les sujets abordés ont été nombreux.
Allô Paris, les agriculteurs de la Somme ont des demandes à faire remonter

La porte-parole du gouvernement Sophie Primas est venue écouter les attentes de la profession agricole de la Somme, vendredi…

Cette année, le vent de Nord-Est permet un séchage fort mais principalement  en surface.
Les bonnes pratiques d’implantation selon Arvalis

Alors que les plantations de pommes de terre ont démarré depuis quelques semaines, Arvalis Hauts-de-France fait un tour d’…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde