Naissance du GDS Picardie
Les groupements de défense sanitaire de l’Aisne, de l’Oise et de la Somme ont fusionné pour devenir le GDS Picardie.
Les groupements de défense sanitaire de l’Aisne, de l’Oise et de la Somme ont fusionné pour devenir le GDS Picardie.
C’est fait, les trois GDS en Picardie ne font plus qu’un. Les éleveurs ont voté à l’unanimité lors d’une assemblée générale extraordinaire le 30 novembre à Gauchy dans l’Aisne pour la fusion, ainsi que pour un nouveau président en la personne de David Demarcy, ancien président du GDS 60.
Il aura fallu deux ans de travail en équipe autour d’un projet basé sur la mise en commun des systèmes informatiques, d’une nouvelle gouvernance, du maintien de la proximité et du modèle économique. C’est ce qu’a expliqué Nicolas Risbourg, directeur du GDS Picardie. «Le traité de fusion a été signé le 25 juin par les trois présidents. Les GDS de la Somme et de l’Oise ont été dissout respectivement le 18 novembre et le 25 novembre dernier. La fusion prend effet le 1er décembre 2021.»
La proximité avant tout
Pour les responsables du GDS, pas de doute, l’enjeu majeur restera la proximité. Des conseils sanitaires départementaux ont été mis en place avec un référent pour l’Oise, un pour la Somme et un pour l’Aisne, tout comme des assemblées de territoire qui seront des lieux d’échanges techniques avec les éleveurs et les partenaires du GDS comme l’Administration, la chambre d’agriculture, les vétérinaires, les représentants du commerce de bestiaux, etc. «La nouvelle structure sera composée d’un président, de trois vice-présidents (un par département), un secrétaire, un trésorier et, bien sûr, un conseil d’administration», a détaillé Nicolas Risbourg. Le siège social est fixé à Amiens et le siège administratif dans l’Aisne, à Barenton-Bugny. Pour le personnel, pas de changement.
«Le travail en commun sur les maladies, le partage d’expériences, un renforcement terrain, des nouveaux dispositifs jeunes éleveurs, la poursuite des formations permettra au GDS Picardie d’améliorer les services pour les éleveurs, de maintenir la proximité, de bénéficier d’une équipe soudée et compétente grâce à des outils communs et performants», ont conclu de concert Patrice Meura, président de l’Aisne, David Demarcy, président de l’Oise, et Sophie Thullliez, présidente de la Somme.
Une situation sanitaire saine en Picardie
Laure Artegiani, référente pour l’IBR, a refait un point sur la gestion de l’IBR en Picardie. 94 % pour l’Oise, pour la Somme et 90 % pour l’Aisne. Ce sont les pourcentages de cheptels indemnes d’IBR. Toutefois, dans l’Aisne, cinq cas ont été révélés, un dans l’Oise et trois dans la Somme au cours de la campagne de prophylaxie 2020-2021. «Ce sont des animaux entrants dans le cheptel qui étaient positifs. Il est donc important de bien séparer les animaux lors d’un achat et de respecter une quarantaine», a-t-elle conseillé avant de se féliciter, avec la fusion GDS Picardie, d’une homogénéisation de la méthode de gestion IBR et d’un partage d’expériences entre département.
Marie Petitprez a retracé l’historique de la gestion de la BVD depuis 2013, date des premières poses de boucles préleveuses et de l’intégration du dépistage à la naissance des veaux dans les plans de lutte. «Depuis 2018, la généralisation du dépistage sur les naissances et à l’introduction nous montre l’efficacité de ce programme et la baisse notoire des cas de BVD dans les élevages picards.» En paratuberculose, 211 cheptels sont en plan de lutte soit
22 529 bovins dépistés. 461 bovins ont été détectés positifs, soit 2 % des bovins dépistés sur la Picardie. «Une campagne de sensibilisation a été mise en place avec, pour objectif, de dépister tous les animaux de plus de deux ans en sérologie, et obtenir une situation globale de son cheptel. En cas de bovins positifs, le GDS et le vétérinaire se rendront sur l’exploitation», a-t-elle précisé, rappelant les aides financières accordées sur les analyses. Un rappel sur la Besnoitiose bovine a été fait sur la dernière campagne dans l’Aisne. Après analyse à l’introduction d’animaux provenant de communes à risque, six bovins ont été détectés et éliminés. Des analyses sur lait ont fait ressortir un cas en 2020. «Pas de foyer en 2021, mais une suspicion par un vétérinaire, non confirmée.» Pour poursuivre l’amélioration du sanitaire en Picardie, Léa Behaegel, référente de l’Oise, a rappelé la diversité des offres du GDS, des prises en charge au niveau des analyses et de l’accompagnement aux éleveurs.
L’élevage en Picardie en chiffres
Bovins : 176 813 bovins dans 1 333 exploitations
Petits ruminants : 30 422 pour 740 détenteurs
Équins (adhérents GDS) : 442 pour 152 détenteurs
Somme
Bovins : 182 155 bovins dans 1 720 exploitations
Petits ruminants : 23 148 pour 560 détenteurs
Équins (adhérents GDS) : 197 pour 49 détenteurs
Oise
Bovins : 94 646 bovins dans 944 exploitations
Petits ruminants : 22 696 pour 571 détenteurs
Équins (adhérents GDS) : 396 pour 119 détenteurs
Total Picardie
Bovins : 454 614 bovins dans 3 997 exploitations
Petits ruminants : 76 266 pour 1 871 détenteurs
Équins (adhérents GDS) : 1 035 pour 320 détenteurs
Dans l’Aisne, on comptabilise 886 cheptels bovins allaitants, 476 laitiers, 106 en engraissement. Dans l’Oise, ce sont respectivement 647, 340 et 68. Quant à la Somme, les chiffres se situent à 1 006, 688 et 72.