Pas d'interdiction des pubs d'aliments trop gras, salés ou sucrés visant les enfants
Les députés se sont refusé, le 27 mai, au terme d'un débat animé, à inscrire dans la loi l'interdiction des publicités pour des produits alimentaires trop gras, trop sucrés ou trop salés à destination des enfants. Défendant un amendement en ce sens, Anne-Laurence Petel (LREM) a souligné qu'«en France, un enfant sur six est en surpoids», pointant le «coût pour la société» de l'obésité. L'ex-ministre socialiste délégué à l'Agro-alimentaire, Guillaume Garot, a plaidé pour «poser un principe», «un jalon», tandis que Loïc Prud'homme (LFI) a évoqué un «lavage de cerveau» des jeunes et «un enjeu majeur». A l'inverse, Cendra Motin, (LREM) a insisté sur «la responsabilisation des parents» plutôt que de légiférer. Bruno Millienne (MoDem), a insisté sur le risque de «mettre le secteur de l'audiovisuel en danger» avec une «dérégulation de la publicité» sans concertation européenne. D'autres députés ont insisté sur le fait que les enfants passant moins de temps devant la télévision que sur Internet, cela ne résoudra pas les risques d'obésité. Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, a affirmé qu'il fallait un texte «qui marche sur ses deux jambes» et souligné «le rôle de régulateur du CSA» qui peut «travailler sur les contenus», «sans que nous ayons besoin d'inscrire des choses par trop contraignantes dans la loi».