Pomme de terre : la suppression d’un anti-germinatif pourrait étaler les récoltes
La probable suppression d’un anti-germinatif, le CIPC, pourrait étaler davantage le calendrier des récoltes selon les bassins de production, a indiqué l’Union nationale des producteurs (UNPT), le 21 janvier, à deux semaines de son congrès (5 février à Strasbourg). En effet, si l’anti-germinatif est interdit, la période de conservation sera moins longue, et une des solutions serait d’échelonner les récoltes du printemps à l’automne. Devant cette éventualité, les producteurs cherchent à anticiper. Déjà, après la saison de la primeur en Bretagne et à Noirmoutier dès avril-mai, les arrachages en Beauce commencent fin juillet, et dans le Nord ils se terminent à la mi-novembre. Des producteurs se sont remis à cultiver de la pomme de terre en Ardèche pour la consommation régionale. Toutefois, un étalement de la production de pomme de terre, s’il se produit, sera limité, car le marché du frais prend une part de plus en plus faible de la production totale. La pomme de terre européenne est en effet de plus en plus utilisée par les industriels (belges principalement) pour la fabrication de frites, exportées en Afrique et en Amérique du Sud, au point d’irriter les industriels nord-américains, qui envisagent d’attaquer l’Europe, selon Arnaud Delacour, président de l’UNPT.