Pommes de terre et carottes dans la ration des brebis
Les pommes de terre, carottes, oignons, haricots verts et petits pois, qui ne sont pas compatibles avec les cahiers des charges des circuits de commercialisation en alimentation humaine ou bien en surproduction, peuvent être intégrés à la ration des brebis. La racine d’endive à laquelle a été enlevé le chicon est également consommable. S’agissant de produits riches en eau, et parfois laxatifs, leur incorporation dans la ration des brebis doit impérativement être accompagnée de trois précautions.
Une incorporation progressive
Stephane Pype, technicien à la Chambre d’agriculture de l’Oise, précise que «la première est d’être progressive avec une transition alimentaire de dix à quinze jours. La seconde est d’être accompagnée d’un fourrage sec offert à volonté : paille ou foin de qualité moyenne. Enfin, leur mise à disposition doit être rationnée avec, par exemple, 2 à 3 kg brut pour une brebis en lactation (jusqu’à 6 kg pour les pommes de terre), 1 à 2 kg brut pour une brebis vide ou en milieu de gestation».
Une attention particulière doit être portée aux pommes de terre verdies ou germées. Si elles représentent plus de 15 % du volume, une intoxication à la solanine (un alcaloïde) provoque des troubles au niveau alimentaire, ainsi que dans la reproduction. Enfin, les disponibilités d’une année à l’autre font varier les prix de ces coproduits. Il est important de bien calculer leur prix d’opportunité.