Pommes de terre : une récolte proche de 27 millions de tonnes en Europe
Le Groupe des producteurs de pommes de terre du Nord-ouest européen (NPEG) estime à environ 26,9 millions de tonnes la récolte 2019. C’est 10 % de plus que la saison dernière et 1,8 % de plus que la moyenne quinquennale.
Cette saison, la production plus élevée a été causée par l’augmentation de la superficie consacrée aux pommes de terre de consommation dans les cinq grands pays, avec 9 % d’extension par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Cette année, les rendements moyens globaux sont estimés à 43,9 t/ha, soit 6,8 % de moins que la moyenne quinquennale, mais environ trois tonnes de plus que la campagne précédente.
Récoltes en retard, et pas encore terminées
La récolte de cette année est plus tardive que d’habitude. Début septembre, tous les systèmes d’irrigation disponibles fonctionnaient, car il faisait trop sec et courant octobre, il faisait souvent trop humide pour arracher. En Belgique et aux Pays-Bas, on estime que près de 60 % des récoltes étaient encore à faire en fin de semaine passée. Depuis quelques jours, si les chantiers ont pu redémarrer, il faudra encore plusieurs jours pour que l’ensemble des pommes de terre soient récoltées. Une attention et une surveillance supplémentaires seront nécessaires pendant le stockage, car de nombreuses pommes de terre ont été rentrées dans des conditions humides. Quelques pourritures (bactériennes ou fongiques) ont été signalées et une bonne ventilation et un bon séchage sont nécessaires. En matière de commercialisation, les expéditions vers la Pologne et d’autres pays d’Europe du Sud-Est et du Sud se sont poursuivies ces dernières semaines et le mouvement se poursuit. Toutes les tonnes déjà parties sont des tonnes qui ne seront pas disponibles pour le marché de l’UE à cinq. Les industriels de la transformation ont commencé leur demande tôt cette saison. Le niveau des prix a une tendance à la hausse depuis environ deux ou trois semaines, mais pour l’avenir tout dépendra des récoltes finales et de la qualité pendant le stockage.
Quelles surfaces en 2020 ?
Dans l’ensemble, sur le continent, «les coûts de production ont augmenté et continueront d’augmenter dans les années à venir», prévoit le NPEG. La raison ? Une augmentation de l’irrigation, des coûts supplémentaires pour les arrachages en conditions humides de cette année et surtout des coûts de stockage plus élevés. L’organisation recommande par ailleurs «de ne plus augmenter la superficie ces prochaines années (…) Si nous avons une récolte normale en 2020 dans la zone UE à quatre, sans le Royaume-Uni, le marché ne sera plus en équilibre», selon le secrétaire du NEPG.