Porc : une enveloppe financière pour prévenir la PPA
Le Conseil régional des Hauts-de-France accorde un budget
de 1 650 000 € pour accompagner et soutenir les éleveurs porcins de la région dans la mise en place de mesures
de biosécurité dans leurs élevages.
En juin 2019, lorsque les représentants de la filière porcine des Hauts-de-France et le Conseil régional s’étaient rencontrés dans les Flandres pour évoquer la mise en œuvre d’un «pacte» contre la peste porcine africaine (PPA), l’une des demandes des éleveurs était de pouvoir bénéficier d’un coup de pouce. Il y a quelques jours, leur souhait a été exaucé avec l’annonce par l’Union régionale des groupements de producteurs de porcs (URGPP) du lancement d’un dispositif financier par le Conseil régional des Hauts-de-France pour accompagner les éleveurs porcins de la région dans leurs investissements en matière de biosécurité.
Une subvention d’environ 20 %
Le Conseil régional des Hauts-de-France accorde en effet un budget de 1 650 000 € pour accompagner et soutenir les éleveurs porcins de la région. Les investissements éligibles sont les suivants : l’aménagement, la modernisation ou la relocalisation d’un sas sanitaire et d’une quarantaine, l’aménagement des quais d’embarquement et des aires de stockage, l’aménagement et/ou la relocalisation d’une aire d’équarrissage ainsi que les systèmes de protection des élevages (clôtures, grillages, murets, portail, etc.). Les dépenses éligibles sont comprises entre 5 000 € et 20 000 €. Le taux de subvention est de l’ordre de 20 %,
soit une subvention comprise entre 1 000 € et 4 000 € par exploitation. L’URGPP est le guichet unique pour la réception et la présélection des dossiers. Le dossier est également téléchargeable sur le site internet de la Région Hauts-de-France, avec une date limite de dépôt des dossiers fixée au 29 février 2020.
Organisation et formation
Depuis la parution d’un arrêté ministériel du 16 octobre 2018 relatif aux mesures de biosécurité applicables dans les exploitations détenant des suidés – il peut s’agir soit de porcs, soit de sangliers -, tout détenteur a l’obligation de définir un plan de biosécurité détaillant l’organisation des bâtiments où sont élevés et où circulent les suidés. Celui-ci doit être écrit avant le 1er janvier 2020. Un référent en charge de la biosécurité doit également être nommé sur chaque exploitation. Ce référent devra avoir suivi une formation obligatoire relative à la gestion de ce plan de biosécurité ainsi qu’aux bonnes pratiques d’hygiène. Le dispositif d’aide proposé par la Région Hauts-de-France sera, quant à lui, présenté et détaillé lors des assemblées générales de l’URGPP et de l’interprofession porcine, le mercredi 27 novembre à Arras.
La peste porcine africaine frappe le Timor oriental, à 500 km au large de l’Australie
Le Timor oriental a confirmé le 3 octobre l’arrivée de la peste porcine africaine (PPA) sur son territoire. Le 27 septembre, les autorités de cette petite île d’Asie du Sud-Est, située à plus de 3 000 km au sud de la Chine, avaient notifié une centaine de cas de PPA à l’OIE (organisation mondiale de la santé animale). Les pertes s’élèvent pour l’instant à 405 porcs, issus d’élevages familiaux situés près de la capitale Dili. Avec ces nouveaux cas, le virus se rapproche à environ 500 km de l’Australie, 14e producteur mondial de porcs et structurellement importateur net (215 000 t en 2016). Le virus responsable de la PPA est désormais présent dans vingt et un pays en Asie, en Afrique et en Europe.