Quelle place pour l’agriculture sur le territoire du Grand Roye ?
Le 7 novembre dernier, la Communauté de communes du Grand Roye organisait une réunion d’information pour présenter le diagnostic agricole qui sera fait sur son territoire.
Réglementation oblige, la nouvelle Communauté de communes (CdC), créée le 1er janvier 2017 à la suite de la fusion de la Communauté de communes du canton de Montdidier et de celle de Roye, entame ses travaux pour l’élaboration d’un Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi). Regroupant soixante-deux communes et près de 25 000 habitants, la tâche de l’intercommunalité est de taille. Et d’autant sur ce territoire où 75 % de la superficie sont consacrés à l’agriculture.
Aussi, avant de se lancer tête baissée dans l’élaboration de ce document, la Communauté de communes du Grand Roye a-t-elle missionné la chambre d’agriculture pour que cette dernière réalise un diagnostic agricole. «Nous souhaitons dresser un état des lieux de l’agriculture afin de garantir les conditions de son évolution sur notre territoire, tout en permettant le développement harmonieux et équilibré de l’urbanisation et des autres activités économiques», précise la présidente de la CdC, Bénédicte Thiébaut.
Afin de mener à bien cette démarche, la CdC organisait, le 7 novembre, une réunion d’information pour la profession agricole, à Etelfay, en présence des représentants de l’intercommunalité, de la Chambre d’agriculture de la Somme et du maître d’ouvrage du PLUi, le cabinet Quartier Libre. Une quarantaine d’agriculteurs ont répondu présent à l’invitation.
Diagnostic agricole : une nécessité
Avec 28 770 ha dédiés à l’agriculture sur une surface totale du territoire de 38 525 ha, 500 exploitations agricoles et environ 300 agriculteurs, l’activité agricole est tout sauf neutre dans la nouvelle CdC. «Le diagnostic agricole va permettre de se donner les moyens de prendre en compte l’activité agricole au moment des choix qui seront faits en matière d’urbanisme, comme de maintenir le tissu rural, faciliter d’éventuels projets de diversification d’activité, traiter à la bonne échelle les problématiques de circulation des engins agricoles ou encore les problèmes d’érosion des sols», précise en introduction Maryse Magniez de la Chambre d’agriculture de la Somme.
Pour identifier les parcelles stratégiques pour les exploitants, les bâtiments des exploitations et les projets des agriculteurs, une enquête sur le terrain va être lancée à la mi-novembre par la Chambre d’agriculture de la Somme. Les agriculteurs seront contactés individuellement par Maryse Magniez et Carine Brunel pour des entretiens d’une durée oscillant entre une heure et une heure et demie. Les thèmes abordés porteront sur la physionomie des exploitations, le bâti agricole et son devenir, les aménagements, les problématiques d’érosion et de ruissellement, celles de circulation des engins agricoles, ainsi que les projets des exploitations.
A l’issue des entretiens, soit fin mars ou début avril, un profil général de l’agriculture sera établi avec toutes les spécificités du territoire, puis une cartographie sera dessinée. Tous les éléments seront ensuite remis à la Communauté de communes du Grand Roye, qui devrait en faire une restitution aux alentours du mois de juin. Quant au PLUi, trois ans de travail seront nécessaires pour son élaboration. Si tout se déroule dans les règles de l’art, celui-ci devrait être approuvé en conseil communautaire en février 2020, puis applicable un mois plus tard.