Aller au contenu principal

Relations commerciales : le gouvernement prêt à légiférer

Emmanuel Macron et Stéphane Le Foll ont demandé aux industriels et à la grande distribution d’établir de nouvelles formes de contractualisation prenant en compte la situation des producteurs. Si tel n’était pas le cas, le gouvernement prendra ses responsabilités.

Si la grande distribution ne joue pas le jeu, le gouvernement prendra ses responsabilités dans le cadre de la loi Sapin 2 qui arrive en discussion au Parlement prochainement.
Si la grande distribution ne joue pas le jeu, le gouvernement prendra ses responsabilités dans le cadre de la loi Sapin 2 qui arrive en discussion au Parlement prochainement.
© AAP

Après avoir rencontré le président de la République, à l’Elysée, le 8 février dernier, les représentants des filières agroalimentaires ont été reçus par Emmanuel Macron et Stéphane Le Foll, au ministère de l’Agriculture, quelques jours plus tard, le 12 février. Les ministres ont clairement indiqué aux entreprises de la distribution et de la transformation qu’il n’était pas acceptable que les négociations commerciales conduisent en 2016 à des baisses de prix pour les filières en difficulté, en particulier le lait et le porc. Surtout, ils ont demandé aux professionnels de faire des propositions concrètes pour associer d’une façon ou d’une autre les producteurs dans les négociations commerciales.
Sans aller dans le détail, le ministre de l’Economie, ministre de l’Economie, a évoqué la réforme des cotations du porc, du lait et de la viande bovine de façon à mieux lisser la volatilité des marchés et/ou la construction d’indicateurs qui prennent en compte les coûts de production et améliorent la transparence des transactions, «pour que les marges ne soient pas uniquement captées» par la grande distribution.
Des propositions concrètes devront être présentées d’ici la mi-mars, ont insisté les deux ministres. Si tel n’était pas le cas, Emmanuel Macron et Stéphane Le Foll se sont déclarés  prêts à durcir le cadre législatif et à modifier la loi de modernisation de l’économie pour rendre le dispositif plus contraignant. «Entre la distribution et les industriels, il y a la loi de modernisation de l’économie (qui régit leurs relations, ndlr). Entre les producteurs et les industriels, il y a la loi de modernisation agricole. Entre les deux, il n’y a rien», a observé le ministre de l’Agriculture. L’occasion en serait donnée dans le véhicule législatif porté par le projet de loi Sapin 2, qui arrive en discussion au Parlement fin mars ou début avril.

Décret sur l’étiquetage
En attendant, le ministre de l’Economie a indiqué que la Direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes avait multiplié les contrôles depuis le mois de novembre dernier sur les pratiques commerciales de la grande distribution. «Ils ont augmenté de plus de 70 %», tout en précisant qu’ils allaient se poursuivre jusqu’à la fin février, date de la fin des négociations commerciales. «La loi prévoit désormais la possibilité d’amendes allant jusqu’à 5 % du chiffre d’affaires des entreprises concernées», a insisté pour sa part le ministre de l’Agriculture.
Enfin, lors de la rencontre, les ministres ont présenté à la filière le projet de décret portant sur l’obligation d’étiquetage de l’origine des viandes et du lait dans les produits transformés. Mais sa mise en œuvre ne pourra intervenir qu’après le feu vert de la Commission européenne à qui le gouvernement va le transmettre prochainement. Stéphane Le Foll compte davantage sur la diffusion logo «Viande de France», pour encourager les consommateurs à consommer français.

FNSEA : «Que de temps perdu»

«On aurait pu le faire avant», a déclaré Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA, évoquant la proposition ministérielle de prendre en compte les producteurs dans une contractualisation tripartite associant les trois maillons de la filière (production, transformation, distribution). «Qu’on puisse introduire une notion de coût de production dans les négociations commerciales est une bonne chose», a-t-il précisé, rappelant que la FNSEA n’avait pas fait une telle demande depuis longtemps, notamment lors de la manifestation du 3 septembre dernier. Comme d’ailleurs le décret sur la traçabilité des viandes et du lait dans les produits transformés que le gouvernement va présenter à Bruxelles.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Johan Boudinel, un samarien champion du monde de boucherie

Johan Boudinel, artisan-boucher d’Arrest, fait partie de l’équipe de France de boucherie qui a décroché le titre de championne…

La préparation du sol représente une étape essentielle de la conduite de la culture.
Pourquoi il ne faut pas être trop pressé pour semer le lin

Arvalis recommande d’attendre des conditions sèches et réchauffées pour favoriser une levée homogène et limiter le risque d’…

lin France 5
"Le lin, ce trésor français" sur France 5 ce soir

La chaîne France 5 diffuse ce mardi 1er avril en soirée (21h05) un documentaire consacré à la culture et à la valorisation du…

Les yaourts du T’chiot Berton dégustés à pleines cuillerées

À Bougainville, Gwendoline Guillerm et Jérémy Le Bot ont développé une toute récente activité de transformation à la ferme,…

Après une visite d’entreprise à Bernaville, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas s’est rendue dans la matinée du 14 avril chez Antoine et Ingrid Septier,  agriculteurs à Maizicourt, où les sujets abordés ont été nombreux.
Allô Paris, les agriculteurs de la Somme ont des demandes à faire remonter

La porte-parole du gouvernement Sophie Primas est venue écouter les attentes de la profession agricole de la Somme, vendredi…

Cette année, le vent de Nord-Est permet un séchage fort mais principalement  en surface.
Les bonnes pratiques d’implantation selon Arvalis

Alors que les plantations de pommes de terre ont démarré depuis quelques semaines, Arvalis Hauts-de-France fait un tour d’…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde