Retour du pessimisme chez les agriculteurs
Fin juin, un quart des agriculteurs jugeaient leur situation financière mauvaise.
Selon le dernier sondage réalisé par l'Ifop pour la Fnsea fin juin, les agriculteurs sont plus nombreux qu’au mois de mars à juger que leur situation financière est mauvaise. 26 % des sondés partageaient ce sentiment contre 22 % trois mois plus tôt. Inversement ceux qui pensent que leur situation financière est meilleure sont moins nombreux, (22 % contre 24 %).
L’opinion qu’ils ont actuellement anticipe sur l’idée qu’ils se font de leur futur proche ou lointain. Ainsi à court terme, c’est-à-dire au cours des trois prochains mois, ils sont 20 % contre 18 % en mars dernier à considérer que leur situation financière va se détériorer. Et pour les deux ou trois prochaines années 43 % des agriculteurs, contre 38 %, trois mois plus tôt, jugent que leur état va se dégrader.
Interrogés sur les difficultés rencontrées dans leur activité, les agriculteurs pointent dans l’ordre le coût du travail, les charges d’exploitation excessives, les réglementations trop contraignantes, la baisse des prix, chaque poste recueillant entre 55 % et 43 % d’avis favorables. Les préoccupations liées au climat, à la baisse des aides, à la maladie ou l’accident, arrivent bien après.
Clivage
Clivage
D’une façon générale, le sentiment des agriculteurs concernant le climat général des affaires portant sur leur propre activité a tendance à se dégrader. Les plus optimistes sont les exploitants en maraîchage, les viticulteurs et les agriculteurs des régions Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées. A l’inverse, les éleveurs de bovins, d’ovins, de caprins, les exploitants de grandes cultures et ceux d’Ile-de-France, du Nord, de la Picardie, de la Normandie, de la Bourgogne, de la Franche-Comté et du Centre se montrent les plus pessimistes.
Autre signe ce pessimisme ambiant, un exploitant sur dix projette d’abandonner son activité au cours de l’année en raison principalement de difficultés financières ou d’un départ à la retraite.