Vu sur les réseaux
Savoir faire la différence entre une betterave rouge et une betterave à sucre
En publiant le dessin d’une betterave rouge à la place d’une betterave sucrière pour illustrer son combat l’extension des Cotisations Volontaires Obligatoires (CVO) sur les betteraves, la Coordination rurale s’attire quelques railleries sur les réseaux sociaux.
En publiant le dessin d’une betterave rouge à la place d’une betterave sucrière pour illustrer son combat l’extension des Cotisations Volontaires Obligatoires (CVO) sur les betteraves, la Coordination rurale s’attire quelques railleries sur les réseaux sociaux.

Les réseaux sociaux sont cruels. En publiant le 20 mars sur X (ex-Twitter) le dessin d’une betterave rouge à la place d’une betterave sucrière pour illustrer son combat l’extension des Cotisations Volontaires Obligatoires (CVO) sur les betteraves le jeudi 20 mars, la Coordination rurale s’attire quelques railleries sur le même réseau.

« L'avocat n'a pas toujours de robe »
Betteravier dans l’Aisne et membre du Bureau de la CGB, Bruno Cardot a répondu – on s’en doute avec une certaine ironie -, à la publication de la CR en rappelant, vidéo à l’appui, que « les betteraves sucrières française sont blanches naturellement… » Président de la CGB Nord-Pas de Calais, lui aussi membre du bureau national du syndicat betteravier, Guillaume Wullens rapporte avoir eu « un bon fou rire ». Quant à Alexis Hache, producteur de betteraves dans l’Oise et président de l’Institut technique de la betterave (ITB), il rappelle que l’interprofession dont il est question dans la requête de la CR est bien celle de la betterave sucrière et non celle de la betterave rouge… qui existe cependant.
Un autre internaute, sous pseudonyme, va jusqu’à conseiller à la Coordination rurale « d’embaucher au moins un graphiste qui sache faire la différence entre une betterave rouge et une betterave sucrière (…) a défaut de maîtriser » le sujet. Et de conclure sur une note d’humour en indiquant que « l'avocat n'a pas toujours de robe ».
La CR, pas représentative
En ce qui concerne les CVO et l’interprofession de la betterave à sucre (AIBS), la Coordination rurale n’en est pas à son coup d’essai. Mais comme en 2022, le Conseil d'État a une nouvelle fois rejeté dans une décision rendue le 12 mars dernier la requête de l’organisation syndicale qui demandait l'annulation de l'arrêté du 27 mars 2023 portant extension d’un accord interprofessionnel de l’AIBS (betteraves à sucre) relatif aux cotisations volontaires obligatoires (CVO) pour 2022 et 2023.
Le Conseil d’État justifie sa décision en rappelant que la Coordination rurale n'est pas membre de l'interprofession, faute d’une représentativité suffisante. Jusqu’à présent, ni la Coordination rurale, ni son association France Grandes cultures n'ont en effet pu établir qu'ils représentaient au moins un tiers des volumes de betteraves à sucre produits en France. La CR a plusieurs fois demandée son intégration à l'interprofession betteravière, en vain jusqu'ici.