Shet'land, le poney-club des rêves de Clémentine Peria enfin réalité
Clémentine Peria fête les dix ans d’ouverture de son poney-club, Shet'land. Pour l’occasion, il fait peau neuve. D’abord installée à Pissy, dans des petites installations dont elle était locataire, la monitrice inaugure une nouvelle structure à Clairy-Saulchoix. Le fruit d’un travail acharné.
Clémentine Peria fête les dix ans d’ouverture de son poney-club, Shet'land. Pour l’occasion, il fait peau neuve. D’abord installée à Pissy, dans des petites installations dont elle était locataire, la monitrice inaugure une nouvelle structure à Clairy-Saulchoix. Le fruit d’un travail acharné.
Clémentine Peria n’a jamais connu la vie sans poneys. «Ma mère est une grande passionnée. Elle a beaucoup monté en concours, et c’est une mordue d’élevage et de génétique. On a toujours eu des chevaux dans le jardin», raconte-t-elle. Cette passion, la mère l’a transmise à ses quatre filles, et surtout à Clémentine, qui en a fait son métier. Son poney-club nommé Shet’land fait ce mois de septembre sa dixième rentrée, dans une toute nouvelle structure à Clairy-Saulchoix, à 7 km d’Amiens. «Mon rêve se réalise enfin». Ce rêve, elle le concrétise au prix d’une sacrée persévérance.
Clémentine est «tombée amoureuse» de ce terrain à vendre en 2019. Il offre une vue imprenable sur la vallée qui le sépare de la forêt de Creuse. «On y accède directement par un chemin en herbe. Ici, c’est le paradis pour les balades à cheval.» Mais trois ans d’acharnement ont été nécessaires pour obtenir le permis de construire. Aujourd’hui enfin, finis les transports de poneys incessants entre l’écurie provisoire de Clairy-Saulchoix et l’ancienne carrière de Pissy, où elle était locataire. Ces nouveaux locaux, toujours en cours de construction, offriront un réel confort.
Adieu fourche et brouette
Pour l’heure, la carrière de 55x 65 m vient d’être foulée par les premiers chevaux. Le reste est toujours en construction mais devrait être terminé avant l’hiver : un manège couvert de 24 x 30 m, des paddocks, des stabulations pour les poneys et une écurie de vingt-cinq boxes de 3 x 3,50 m, avec parois coulissantes pour pouvoir curer au télescopique et abreuvoirs automatiques. Dix d’entre eux seront pour des pensions de chevaux ou poneys de propriétaires. «Ces installations vont me changer la vie. La fourche et la brouette, je ne veux plus les voir ! Ni un tuyau pour remplir des bacs à eau un par un», rit-elle. Les cavaliers devraient aussi apprécier ce luxe. Clémentine espère ainsi augmenter son nombre de licenciés, aujourd’hui d’une cinquantaine.
La cavalerie, elle, est composée d’une vingtaine de poneys de club, pour la plupart des shetlands adaptés aux plus jeunes. «Enseigner aux enfants a toujours été ce que je préfère faire. Ils sont heureux de venir, et leur joie est contagieuse.» Il faut dire que Clémentine sait leur donner l’envie. Toujours pleine d’énergie. Toujours souriante. Et toujours pleine d’idées pour leur faire passer des moments inoubliables. «Même pour ma propre motivation, je cherche toujours de nouvelles idées, de nouveaux objectifs. C’est ce qui me donne envie de m’investir pleinement.» Les enfants le lui rendent bien. «Certains ont passé quatre semaines entières de stage avec moi cet été, alors qu’il n’y avait aucun confort. Ils ont connu les années à la dure !», plaisante-t-elle aujourd’hui.
N’imaginez cependant pas que les apprentis cavaliers ont tous les droits. «Je veux leur transmettre les valeurs de la belle équitation à laquelle je tiens. Le respect du poney avant tout, et de la rigueur.» Avec Clémentine, l’apprentissage se fait sans étriers, pour une bonne maîtrise de l’équilibre. «C’est le meilleur moyen de travailler l’assiette.» La monitrice prend plaisir à les coacher en concours. «En général, ils enchaînent les parcours sans faute.» Sa nouvelle carrière devrait d’ailleurs lui permettre d’organiser des concours à la maison. Mais le plaisir des cavaliers doit toujours primer.
L’amour de l’élevage
Elle-même y a brillé en compétition à un niveau professionnel il y a quelques années. Désormais, la toute jeune maman privilégie l’encadrement des enfants, sans regret. Sa jument de concours, Clara de St Simeon, est désormais sous la selle d’une de ses élèves. «Je la monte toujours la semaine. La voir évoluer avec cette cavalière, c’est du bonheur.» Elle continue cependant de valoriser les jeunes chevaux issus de son élevage. Car voilà une passion qu’elle ne lâchera pas. Étudier les origines, voir grandir les produits de ses poulinières, les débourrer puis les sortir en concours… «J’adore faire le tour des pâtures le matin pour aller voir les poulains et nourrir tout le monde.» Entre chevaux et relations humaines, Shet’land réunit tous les ingrédients du bonheur.