Succès croissant de la démarche Bleu Blanc Cœur
Selon l’Association Bleu Blanc Cœur, 5 000 éleveurs sont engagés
dans la démarche.
Né en 2000, l’association Bleu Blanc Cœur s’attache à changer le mode de production des aliments pour améliorer la santé de l’homme. En introduisant des sources naturelles d’Omega 3 dans l’alimentation des animaux telles que le lin, la luzerne ou le colza, les produits issus de l’élevage comme les œufs, le lait, le beurre, la viande ont un meilleur profil nutritionnel. Ainsi, depuis sa création, les agriculteurs engagés ont apporté 4 000 tonnes d’Omega 3 en plus et 5 400 tonnes de graisses saturées en moins. Grâce à la réintroduction de cultures traditionnelles et une alimentation plus saine pour les animaux, la filière a favorisé la biodiversité sur le territoire avec par exemple la mise en culture de 40 000 hectares de lin qui viennent en substitution de 61 000 hectares de soja non importés.
La démarche intéresse de plus en plus les entreprises de transformation, de la distribution et de la restauration collective, comme Sodexo référencé depuis janvier 2015. Chez Fleury-Michon l’engagement dans la filière est plus ancien. L’entreprise a créé une filière Bleu Blanc Cœur en 2002. L’arrivée dans cette démarche a coïncidé avec le lancement de la première gamme de charcuterie avec une teneur en sel réduite de 25 %. Aujourd’hui, les produits qui viennent de ces filières «santé et environnement» tirent le marché de la charcuterie libre-service vers le haut.
«Il ne s’agit plus d’une démarche de niche, mais bien d’accessibilité de tous à une qualité nutritionnelle supérieure» se félicite-t-il avec Pierre Weil, coprésident de Bleu Blanc Cœur. La filière vient d’ailleurs de lancer un nouveau logo Bleu Blanc Cœur avec l’indication «oui on a tous le droit de bien manger». Pour signifier que les responsables n’entendent pas réserver les produits Bleu Blanc Cœur à un marché étroit de consommateurs fortunés. Mais au plus grand nombre.