Pommes de terre
Un plan pour les plants de pommes de terre
Dans un document publié récemment, l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) présente ses dix-sept propositions «structurantes» pour l’avenir du plant français de pommes de terre.
Dans un document publié récemment, l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) présente ses dix-sept propositions «structurantes» pour l’avenir du plant français de pommes de terre.
Depuis au moins deux ans, la production française de plants certifiés de pommes de terre est en recul : les surfaces ont accusé une baisse de 3 % en 2022 et de 11 % en 2023. Sur l’ensemble des pays européens producteurs de plants de pomme de terre, ce sont ainsi au moins 2 000 ha en 2022 et 6 600 ha en 2023 qui ont été perdus. «En considérant le ratio 1 ha de plants pour 10 ha de pommes de terre de consommation, ce sont donc près de 65 000 ha de perdus uniquement en considérant la dimension des surfaces (sans considérer les aspects de rendements, calibres et qualité)», écrit l’UNPT. Le nombre de producteurs recule également. L’Union des producteurs relève trois causes à ce recul : la difficulté technique de la production de plants ; la concurrence avec d’autres débouchés de la filière pommes de terre, que ce soit pour le marché du frais ou pour l’industrie ; et l’organisation du marché des plants. L’UNPT insiste sur ce dernier point : «En près d’une trentaine d’années, un intermédiaire supplémentaire (industriel ou négociant) est venu s’ajouter dans le schéma de fourniture des plants alors que les transactions s’opéraient auparavant directement d’agriculteurs à agriculteurs. C’est sans doute un élément clé à prendre en compte pour justifier d’une répartition de la valeur qui pèse trop peu dans la trésorerie du producteur de plants, mais qui coûte de plus en plus au producteur de
consommation.»
Assurance «plant»
C’est pour remédier à cette situation que l’UNPT a rédigé une note stratégique, validée par son Conseil d’administration. Cette note présente dix-sept propositions qui ont pour but de «répondre aux défis actuels et futurs de notre filière, tant au niveau national qu'européen», écrit Geoffroy d’Evry, président de l’UNPT. Ainsi le document propose de sécuriser l’approvisionnement en quantité et en prix pour l’utilisateur. Pour cela, il faut «redonner des moyens techniques et économiques aux producteurs», et mettre en place un système de contrats pluriannuels. L’UNPT veut aussi veiller au maintien du haut niveau de qualité du plant en maintenant les niveaux d’exigence français et européens, et en renforçant la surveillance des lots provenant de l’étranger. Le document appelle aussi à la professionnalisation de la production du plant de ferme. L’UNPT souhaite aussi améliorer la gestion des litiges, et travailler à un produit assurantiel «spécifique au plant». Ce document doit permettre d’engager «une réflexion approfondie sur la relation des utilisateurs avec le secteur du plant, en vue notamment de garantir une disponibilité optimale (quantité et qualité) de plants certifiés français», conclut Geoffroy d’Evry. «Plants de pommes de terre : assurer l’approvisionnement à la hauteur des besoins et du développement du marché Français.»