Littoral
Une pêche à la civelle qui coûte cher
L’espèce est en danger et fait l’objet d’un trafic. Les douaniers d’Amiens et l’Office français de la biodiversité (OFB) ont effectué une importante saisie au cours des derniers jours.
L’espèce est en danger et fait l’objet d’un trafic. Les douaniers d’Amiens et l’Office français de la biodiversité (OFB) ont effectué une importante saisie au cours des derniers jours.
Lors d’une opération de contrôle associant les services des Douanes et des agents de l’OFB dans la nuit du 4 au 5 mars sur le littoral picard, une importance saisie de civelles – des alevins d’anguille – a été réalisée.
« Plusieurs infractions ont été relevées quant au non-respect des obligations déclaratives des captures effectuées », rapportent les deux organismes, mais l’une d’elle a particulièrement attiré leur attention. En contrôlant un bateau qui accostait au port du Hourdel, les agents de l’OFB ont en effet constaté lors du débarquement la présence « d’un grand récipient » contenant des civelles. 7 kilos d’alevins au total ont été saisis – ils ont ensuite été relâchés -, pour un défaut dans les obligations déclaratives de transport.
Une enquête judiciaire a été ouverte pour infraction à la police de la pêche. Le pêcheur devrait ainsi, selon la direction régionale des douanes d’Amiens et l’OFB, « être convoqué prochainement par les services douaniers et poursuivi ». Il risque jusqu’à 22 500 euros d’amende au titre du Code rural et de la pêche maritime, trois ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende au titre du Code de l’environnement.
L’anguille européenne, dont il est question dans cette affaire, figure sur la liste rouge mondiale et française de l’Union internationale pour la conservation de la nature des espèces en danger critique d’extinction (UICN).