Disparition
Vanik Berbérian, grand défenseur de la ruralité, n'est plus
Maire du village de Gargilesse-Dampierre (Indre, 342 habitants) depuis 1989, Vanik Berbérian est mort le 8 mars d’un cancer à 65 ans, a indiqué l’Association des maires ruraux de France (AMRF).
Maire du village de Gargilesse-Dampierre (Indre, 342 habitants) depuis 1989, Vanik Berbérian est mort le 8 mars d’un cancer à 65 ans, a indiqué l’Association des maires ruraux de France (AMRF).
Vanik Berbérian a été l’inspirateur de l’agenda rural et du grand débat pour sortir de la crise des Gilets jaunes. Fils d'immigré arménien, il a notamment milité pour le maintien des services publics, en particulier celui de la Poste, pour que les zones rurales puissent bénéficier des mêmes ressources numériques que les villes. Il a aussi lutté contre la désertification médicale, les fermetures d'école et contre l'hémorragie des commerces dans les campagnes.
Le chef du gouvernement, Jean Castex, a loué un homme politique qui « aimait passionnément la France et ses territoires (…) Son combat pour la ruralité et pour ses habitants restera un exemple et un modèle d'engagement ». Le président de l’AMRF qui lui a succédé au mois de novembre dernier, a déclaré avoir perdu un ami et se sentir orphelin. « Il laisse une empreinte sur l'évolution positive de la ruralité grâce à sa force de conviction et le rôle déterminant qu'il a eu dans l'émergence d'un Agenda rural », a-t-il ajouté. Pour le secrétaire d'État à la Ruralité, Joël Giraud, « la République perd un maire d'exception ». « Notre meilleur hommage sera de donner vie et corps à son message pour les territoires ruraux », a-t-il souligné.
La FNSEA a pour sa part salué, le 10 mars, « avec émotion la mémoire de Vanik Barbérian qui s’est battu avec acharnement pour que les territoires ruraux aient toute leur place dans les différentes politiques publiques ». « Il a su donner une voix aux maires ruraux de France qui oeuvrent sans compter, au quotidien, au service de nos concitoyens. Homme de conviction, il aura marqué l’histoire de la ruralité française et participé à sa reconnaissance », ajoute le syndicat agricole qui a travaillé avec lui au sein du Groupe Monde Rural (GMR).