Viande bovine : vers un rebond de la production
Après un début de reprise en 2014 (+ 1 %), la production française de bovins devrait augmenter de 4 % en 2015.
Pour l’Institut de l’Elevage, la croissance de la production attendue en 2015 s’explique d’abord par la production de femelles qui devrait remonter à 822 000 têtes en 2015 (+ 6 % par rapport à 2014). En effet, le rythme des réformes de vaches laitières enclenché en septembre 2014 se poursuivra jusqu’à la fin mars, date de la fin des quotas laitiers et même au-delà si la conjoncture laitière se dégrade plus fortement.
Quant aux vaches allaitantes, leur cheptel s’est étoffé l’an dernier. Les références individuelles pour la Pmtva n’étant pas encore connues en 2014, les éleveurs ont conservé un maximum de femelles dans leurs troupeaux. Mais la notification prochaine des droits se traduira certainement par des ajustements.
Les premières réformes de vaches allaitantes arriveront sur le marché à partir du mois de mai, après la commercialisation des broutards nés à l’automne 2014, suivies de celles ayant vêlé durant l’hiver 2015, estime l’Institut de l’Elevage.
Exports de broutards en baisse
Parallèlement, les exportations de broutards devraient continuer à s’effriter en 2015 (- 1 %). L’offre devrait être élevée en raison des naissances abondantes de l’automne et de l’hiver. Mais la demande italienne devrait continuer à s’essouffler, en raison de la crise de l’engraissement de l’autre côté des Alpes. Et le dynamisme des ventes à l’Espagne et aux pays méditerranéens ne pourra pour compenser l’érosion de la demande italienne.
Conséquence de la hausse des naissances et de la baisse des exportations de broutards au second semestre 2014, la production de taurillons devrait augmenter de 2 % à 441 000 têtes. L’Institut s’attend également à une légère hausse de la production de bœufs, de l’ordre de 1 % à 71 000 têtes. Quant à la production de veaux de boucherie elle devrait continuer de reculer (- 1 %).