Équin
Victime de son succès, le cheval Henson reste une race menacée
Dans l'après-midi du 18 juillet, Marie-Sophie Lesne, vice-présidente de la Région Hauts-de-France s’est rendue aux écuries du Parc du Marquenterre, situées à Saint-Quentin-en-Tourmont. L’objectif ? Avancer dans le plan de sauvegarde du cheval Henson.
Dans l'après-midi du 18 juillet, Marie-Sophie Lesne, vice-présidente de la Région Hauts-de-France s’est rendue aux écuries du Parc du Marquenterre, situées à Saint-Quentin-en-Tourmont. L’objectif ? Avancer dans le plan de sauvegarde du cheval Henson.
Le Henson est le cheval de loisir par excellence, pour autant cette race rustique disparaît petit à petit. Marie-Sophie Lesne, vice-présidente de la Région Hauts-de-France en charge de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de l’enseignement agricole et de la pêche s’est rendue aux écuries du Parc du Marquenterre à Saint-Quentin-en-Tourmont jeudi 18 juillet.
250 € par naissance
L’objectif de cette visite était de rencontrer les éleveurs de Henson afin de mettre en place des mesures pour développer et sauvegarder cette race. «Le Henson est considéré comme une race menacée depuis l’année dernière. Seulement soixante naissances ont été recensées dans les Hauts-de-France», a expliqué Marie-Sophie Lesne. Sur une centaine de cavaliers présents lors de la réunion, 53 étaient des représentants de l’association des chevaux Henson.» La Région Hauts-de-France souhaite ainsi réaffirmer son soutien grâce au plan cheval 2023-2026 qui apporte une aide à la filière et vise spécifiquement à développer cette race conçue pour les environnements marécageux de la baie. Une prime de naissance a ainsi été mise en place il y a trois ans à hauteur de 250 € par poulain, ainsi qu’une prime de débourrage. «Nous avons eu quelques idées qui doivent être expertisées. Il y a une vraie demande auprès des éleveurs», assure-t-on à la Région. En 2022, les 34 naissances de poulains Henson ont représenté un investissement de 8 500 € pour la collectivité.
Dispositif d’encouragement citoyen
«Produit touristique», l’activité développée autour et grâce au Henson fonctionne très bien dans le Marquenterre ou au Touquet : «Ce cheval est très prisé pour sa bravoure, sa gentillesse et sa maniabilité.» Pour la Région, il est nécessaire de mobiliser les propriétaires sur la reproduction, et pas seulement sur le travail. «Il est important de créer une forme d’engagement», indique la Région Hauts-de-France. C’est dans cette optique que Marie-Sophie Lesne a proposé un dispositif d’encouragement citoyen afin de devenir un acteur de la préservation de la race. «Les éleveurs doivent faire l’effort de mettre les femelles à disposition dans d’autres centres. Ce qui permettrait de laisser leurs chevaux se reproduire sans que cela nuise à leur travail», ajoute la vice-présidente de la Région Hauts-de-France. «Cette solution ne sera surement pas suffisante à elle seule, mais les propriétaires doivent se rendre à l’évidence, le Henson n’est pas qu’un produit de consommation. Ils sont également responsables de la survie de la race», termine-t-elle. Un suivi minutieux est, quant à lui, également réalisé sur le patrimoine génétique de chaque cheval afin d’éviter tout risque de consanguinité.