Agroalimentaire
Avril affiche des résultats « solides »
Avril, le cinquième groupe agroalimentaire français, affiche un Ebitda en hausse de 8 %, performance jugée « solide » dans un contexte de forte volatilité des prix des matières premières.
Avril, le cinquième groupe agroalimentaire français, affiche un Ebitda en hausse de 8 %, performance jugée « solide » dans un contexte de forte volatilité des prix des matières premières.

«Notre performance 2024 est tout à fait solide », a souligné le 16 avril Aymeric Mongeaud, directeur administratif et financier d’Avril. Le leader des huiles et protéines végétales a pourtant dégagé un chiffre d’affaires de 7,7 milliards d’euros, en repli de 2 %, pour un résultat net de 25 millions d’euros (-36 %). Ce recul est à imputer à la baisse du prix des matières premières dans toutes les activités, à l’exception de l’huile d’olive, explique Avril, qui souligne en revanche la croissance des volumes vendus. L’Ebitda, à 370 millions d’euros (+ 8 %), est d’ailleurs la deuxième meilleure performance du groupe, a relevé son directeur général Jean-Philippe Puig en conférence de presse.
Le recul du bénéfice tient, lui, à des amortissements en hausse, du fait des investissements engagés depuis deux ans, ajoute-t-il. Pour la suite, le groupe affiche sa confiance et son intention de poursuivre ses investisse- ments notamment de croissance externe. « On est parfaitement en ligne » avec le plan stratégique à horizon 2030 « qui consiste à développer le groupe pour augmenter de 200 millions d’euros l’Ebitda et le porter à 550 millions d’euros », a-t-il dit.
L’Afrique tire la branche des huiles
Première contributrice, la branche de trituration et production de tourteaux, huiles raffinées et biocarburants réalise en 2024 un Ebitda de 195 M€ (-10 %) avec un chiffre d’affaires de 3 Md€ (-6 %). Cette « performance solide » bénéficie de la diversification des activités, soutenue par une bonne dynamique de marché, qui a partiellement compensé les pertes d’exploitation sur le site incendié de Sète, indique Avril.
La branche Grande consommation, qui vend notamment les huiles de table et légumes secs, dégage un chiffre d’affaires de 1,7 Md€ (stable) pour un Ebitda de 45 M€ (+ 29 %). Fait marquant : « le retour à une performance normative des activités africaines ».
Avril Spécialités, dans la chimie verte, génère un chiffre d’affaires de 920 M€ (-4 %) et un Ebitda de 71 M€ (+ 73 %). Cette branche profite d’un « effet d’aubaine » vis-à-vis des concurrents asiatiques, pénalisés par la hausse des coûts logistiques liée à l’insécurité en Mer Rouge. Enfin, les activi- tés dédiées au monde agricole et à l’élevage, affichent un chiffre d’affaires proforma de 1,9 Md€ (stable) pour un Ebitda proforma de 46 M€ (+ 24 %).
S’agissant de l’exercice 2025 et dans l’hypothèse où les taxes Trump se mettent en place, « on anticiperait, potentiellement, un petit peu d’inflation » et un risque de récession des économies, avance Jean-Philippe Puig. « L’impact de ce qui se passe aux États-Unis est faible » sur les résultats d’Avril, le groupe réalisant quelque 150 M€ de chiffre d’affaires sur cette destination.