Boves : la restructuration des filières est plus que nécessaire
Echo de l'assemblée cantonale de Boves.

L’assemblée générale du canton de Boves s’est tenue sous la présidence de Jean-Luc Duban, dans une salle prêtée à l’occasion par Noriap. Denis Delattre, secrétaire général de la FDSEA, a relaté au cours de son intervention, le problème des normes qui asphyxient les agriculteurs, que ce soit «normes européennes et normes franco-françaises». Il a insisté, d’autre part, sur le fait «que le réseau des agriculteurs, ça s’entretient, et qu’il est primordial d’aller sur le terrain pour rencontrer les agriculteurs afin de connaître leurs préoccupations».
Certains agriculteurs dans la salle, ont aussi évoqué que les filières étaient mal organisées. Ainsi, pour faire de la production de volaille de chair, cela devient très difficile, compte tenu de la fermeture des abattoirs de volaille de chair et des nouvelles contraintes de transports des animaux vivants, qui ne doivent pas dépasser une certaine durée de transport. En continuant sur le sujet, Jean Luc Duban rappelle que «les
35 heures fragilisent énormément la compétitivité des abattoirs français» et «que le droit du travail nous imposent beaucoup de contraintes.»
D’un autre côté, les poules pondeuses posent moins de problèmes, notamment dans le secteur du plein air ou du bio. «On vend une image», relevaient certains. L’investissement est certes lourd, en termes de construction et d’achats de poules, mais on peut compter sur un retour sur investissement de l’ordre de dix à douze ans. C’est «plus rapide que faire des reprises à l’extérieur», disent certains.
L’assemblée s’est aussi félicitée de l’implication de Noriap dans Cocorette. Pour eux, cela permettra de restructurer la filière dans notre région. Justement, à propos de filières, Jean-Luc Duban, estime «qu’elles ne sont pas assez restructurées entre elles et que, du côté de l’Etat, c’est l’immobilisation totale. L’Etat ne s’investit pas, et cela devient très inquiétant».