Blé tendre
Optimiser la fertilisation azotée malgré un printemps contrasté
Le développement du blé tendre d'hiver est légèrement en retard en raison des conditions climatiques fraîches et sèches. L'efficience de la fertilisation azotée a été variable. Face à des doses bilans moyennes à élevées, la Chambre d'agriculture de la Somme rappelle l'importance d'un Outil d'aide à la décision (OAD) avant le dernier apport pour ajuster les doses et propose notamment le N-Tester® pour les parcelles homogènes et Mes Satimages® pour une approche parcellaire modulable.
Le développement du blé tendre d'hiver est légèrement en retard en raison des conditions climatiques fraîches et sèches. L'efficience de la fertilisation azotée a été variable. Face à des doses bilans moyennes à élevées, la Chambre d'agriculture de la Somme rappelle l'importance d'un Outil d'aide à la décision (OAD) avant le dernier apport pour ajuster les doses et propose notamment le N-Tester® pour les parcelles homogènes et Mes Satimages® pour une approche parcellaire modulable.

Les conditions climatiques fraîches et sèches (vent Est) de ce printemps n’ont pas favorisé le développement rapide des cultures. Au 20 avril, les blés sont généralement au stade 2 nœuds, soit environ 2-3 jours de retard par rapport à la médiane des dix dernières années.
D’un point de vue de la fertilisation azotée, l’efficience des apports d’azote minéral réalisés sur cette culture a été variable suivant la date d’épandage, le type d’engrais, et la pluviométrie.
Le premier apport azoté réalisés jusqu’à début mars a globalement été bien valorisés lié aux conditions climatiques de sortie d’hiver (sol humide et pluies). Néanmoins, dans certains cas, des pertes par organisation de l’azote* ont pu avoir lieu si la dose n’a pas été adaptée au stade de culture (fin tallage : besoin de 0,5uN/ha/jour), et au reliquat sortie hiver.
Par la suite, les apports ont généralement été mal valorisés. En effet, tous les secteurs n’ont pas eu 15-20 mm de pluie après le 2e apport, voire le 3e apport (stratégie en 4 apports). Ces apports ont donc subi des pertes par volatilisation plus ou moins importantes suivant le type d’engrais (estimation de 20 à 30 % en solution liquide ou urée ; à 5 % en ammonitrate ou urée avec inhibiteur d’uréase).
Pour rappel, la méthode des bilans permet en sortie d’hiver de réaliser les Plans prévisionnels de fumure azotées afin de déterminer la dose bilan par parcelle (rappel : 15 mai est la date limite de réalisation des PPFA). Les références nécessaires au calcul de ces doses sont présentes dans les logiciels de traçabilité tel que mesp@rcelles.
Cette année, les doses bilans sur blé tendre d’hiver sont généralement moyennes à élevées liées à des reliquats sortie hiver plutôt faibles. Ces doses oscillent généralement entre 180uN/ha et 220uN/ha suivant le type de sol, le précédent, et la variété.
Au cours des vingt dernières années, les essais azote sur blé tendre d’hiver réalisés par la Chambre d’agriculture de la Somme montrent que la dose bilan (X) permet d’atteindre généralement l’optimum de rendement dans 2/3 des cas, aussi bien en limon qu’en craie. La dose bilan est cependant trop faible dans 1/3 des cas en craie pour atteindre le niveau de rendement optimum. À l’inverse en limon, la dose bilan (X) est presque dans 1/3 des cas supérieure à la dose optimale.
C’est pourquoi un Outil d’aide à la décision (OAD) réalisé avant le dernier apport azoté (3 nœuds à dernière feuille étalée), peut permettre d’ajuster cette dose bilan suivant le potentiel de la culture.
Sur blé tendre d’hiver, deux OAD sont proposés par la Chambre d’agriculture de la Somme afin d’optimiser ce dernier apport :
• au niveau «local» via un échantillonnage sur la parcelle, tels que le N-Tester®. Cet OAD donne une préconisation azotée moyenne pour l’ensemble de la parcelle suivant le taux de chlorophylle. Cet outil facile, rapide et adaptatif a essentiellement un intérêt dans les parcelles homogènes (sol et précédent identique). Seule contrainte, cet OAD ne permet pas d’intégrer la modulation de dose.
Tarif : compter environ 10 €/parcelle
• à l’échelle de la parcelle, tel que mesatimages®… Cette acquisition de données sur l’ensemble de la parcelle permet de générer un conseil moyen à la parcelle via l’Indice de nutrition azoté (INN) qui estime un déficit d’azote du blé grâce à deux composantes complémentaires et indispensables : à savoir la biomasse et l’azote absorbée.
Si la météo reste au sec avant ce dernier apport, nous devrions donc avoir globalement des conseils de dose modérée à faible liés à des biomasses moyennes et des azotes absorbés faibles à moyens.
Pour le même tarif, ce service peut aussi fournir une carte de modulation adaptée au matériel d’épandage.
Cet OAD a donc surtout un intérêt dans les parcelles avec des types de sols hétérogènes et/ou des précédents différents.
Tarif : 7 €/ha
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* organisation de l'azote : processus biologique d’assimilation de l’azote minéral par les micro-organismes conduisant à la formation d’azote organique dans la biomasse microbienne.
