Boves : réduire l'usage des produits phytosanitaires
Echo de l'assemblée générale cantonale de la Fdsea.
Lundi 3 février, Jean-Luc Duban avait convié autour des adhérents du canton de Boves, Xavier Flinois, vice-président de la Fdsea, et Célie Lemoine, animatrice pour le plan Ecophyto à la chambre régionale d’agriculture.
L’assemblée est d'abord revenue sur les acquis syndicaux de l’année 2013 (écotaxe, projet trame bleu/trame verte, contrôles PAC, TIPP, hors-sol), puis s’est penchée sur la réforme de la PAC, notamment sur certains points délicats comme le paiement redistributif sur les 52 premiers hectares, le problème des sociétés après l’obtention de la transparence définitive des Gaec, l'utilisation des fonds du 2ème pilier.
Xavier Flinois est revenu sur le projet de la loi d’avenir avec un «bon espoir de trouver des aménagements pour le contrôle des sociétés en agriculture». Et il a rappelé que le but est «d’installer les jeunes et d’accompagner de manière raisonnable les exploitations».
La transition vers le sujet phare s’est effectuée naturellement quand Jean-Luc Duban a évoqué les restrictions à craindre sur les pesticides et la question de savoir si les agriculteurs polluent vraiment. Les pratiques peuvent être améliorées et les agriculteurs peuvent être formés à une utilisation responsable des pesticides, a expliqué Célie Lemoine. Il s'agit de prendre en compte leur impact sur l’environnement et la santé. En Picardie, la qualité de l’eau semble se stabiliser voire s’améliorer depuis quelques années, mais elle a indiqué qu’une goutte de substance active suffit à polluer un fossé ou une petite rivière de 10 km de long.
Le Certiphyto obligatoire le 1er octobre 2014
Le plan Ecophyto vise à promouvoir d'une part des pratiques permettant de gérer les adventices, les maladies et parasites avec moins de pesticides (évolution des rotations, bas-volume, désherbage mécanique...), d’autre part la formation au travers du Certiphyto, certificat individuel qui atteste des connaissances minimales nécessaires afin d’utiliser les produits phytosanitaires en toute sécurité et en réduisant les usages. Pour tous les utilisateurs professionnels de produits phytosanitaires, le Certiphyto sera obligatoire au 1er octobre 2014 (valable dix ans). Par ailleurs, il existe un agrément distributeur pour la vente, la mise en vente et l’application de produits phytosanitaires en qualité de prestation de service. Pour les agriculteurs maire de leur commune il existe un Certiphyto collectivité obligatoire (valable 5 ans).
Le plan Ecophyto se concrétise aussi par la création d’un réseau de fermes pilotes pour mutualiser les pratiques alternatives (fermes Dephy), par la mise en ligne de bulletins de santé du végétal dans chaque région, par un programme de contrôle des pulvérisateurs, et par la protection de la santé des utilisateurs, le tout formalisé dans un objectif de réduction des produits phytosanitaires. Pour plus d’informations sur le sujet, la chambre régionale d’agriculture organise une conférence Dephy-Ecophyto sur la gestion des adventices à l’auditorium du Crédit Agricole le 18 février.